Chapitre 39. PL/Perl - Langage de procédures Perl

Table des matières
39.1. Fonctions et arguments PL/Perl
39.2. Données en PL/Perl
39.3. Accès à la base de données depuis PL/Perl
39.4. Niveaux de confiance de PL/Perl
39.5. Fonctionnalités absentes

PL/Perl est un langage de procédures chargeable qui vous permet d'écrire des fonctions PostgreSQL dans le langage de programmation Perl.

Pour installer PL/Perl dans une base de données spécifique, utilisez la commande createlang plperl nombase.

Astuce : Si un langage est installé dans template1, toutes les bases de données créées ultérieurement disposeront automatiquement de ce langage.

Note : Les utilisateurs des paquetages sources doivent explicitement autoriser la construction de PL/Perl pendant le processus d'installation. (Se référer aux instructions d'installation pour plus d'informations.) Les utilisateurs des paquetages binaires peuvent trouver PL/Perl dans un sous-paquetage séparé.

39.1. Fonctions et arguments PL/Perl

Pour créer une fonction dans le langage PL/Perl, utilisez la syntaxe standard :

CREATE FUNCTION nomfonction
(types-arguments) RETURNS
type-retour AS '
    # Corps de la fonction PL/Perl
' LANGUAGE plperl;

Le corps de la fonction est du code Perl normal.

Les arguments et les résultats sont manipulés comme dans n'importe quel routine Perl : les arguments sont passés au tableau @_ et une valeur de retour est indiquée par return ou par la dernière expression évaluée dans la fonction.

Par exemple, une fonction retournant le plus grand de deux entiers peut être définie comme suit :

CREATE FUNCTION perl_max (integer, integer) RETURNS integer AS '
    if ($_[0] > $_[1]) { return $_[0]; }
    return $_[1];
' LANGUAGE plperl;

Si une valeur nulle en SQL est passée à une fonction, cet argument apparaîtra comme << undefined >> en Perl. La fonction définie ci-dessus ne se comportera pas correctement avec des arguments NULL (en fait, tout se passera comme s'ils avaient été des zéros). Nous aurions pu ajouter STRICT à la définition de la fonction pour forcer PostgreSQL à faire quelque chose de plus raisonnable : si une valeur NULL est passée en argument, la fonction ne sera pas du tout appelée mais retournera automatiquement un résultat NULL. D'une autre façon, nous aurions pu vérifier dans le corps de la fonction la présence d'arguments NULL. Par exemple, supposons que nous voulions que perl_max avec un argument NULL et un autre non NULL retourne une valeur non NULL plutôt qu'une valeur NULL, on aurait écrit :

CREATE FUNCTION perl_max (integer, integer) RETURNS integer AS '
    my ($a,$b) = @_;
    if (! defined $a) {
        if (! defined $b) { return undef; }
        return $b;
    }
    if (! defined $b) { return $a; }
    if ($a > $b) { return $a; }
    return $b;
' LANGUAGE plperl;

Comme le montre l'exemple ci-dessus, passer une valeur NULL en SQL à une fonction en PL/Perl retourne une valeur non définie. Et ceci, que la fonction soit déclarée stricte ou non.

Les arguments de type composite sont passés à la fonction en tant que références d'un tableau de découpage, les clés du tableau de découpage étant les noms des attributs du type composé. Voici un exemple :

CREATE TABLE employe (
    nom text,
    basesalaire integer,
    bonus integer
);

CREATE FUNCTION empcomp(employe) RETURNS integer AS '
    my ($emp) = @_;
    return $emp->{''basesalaire''} + $emp->{''bonus''};
' LANGUAGE plperl;

SELECT nom, empcomp(employe) FROM employee;

Actuellement, il n'y a pas la possibilité de retourner des valeurs de type composite.

Astuce : Parce que le corps de la fonction est passé en tant que littéral de chaîne SQL à CREATE FUNCTION, vous devez échapper les guillemets simples et les barres obliques inverses à l'intérieur de votre code Perl, généralement en les doublant comme c'est montré dans l'exemple ci-dessus. Une autre approche possible consiste à éviter d'écrire les guillemets simples en utilisant les opérateurs de citation étendu (q[], qq[], qw[]).