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Consommation des ressources | Réplication |
Voir aussi la Section 29.4, « Configuration des journaux de transaction » pour les détails concernant l'optimisation des WAL.
wal_level détermine la quantité d'informations écrite dans les journaux de transactions. La valeur par défaut est minimal, ce qui permet d'écrire seulement les informations nécessaires pour survivre à un arrêt brutal ou à un arrêt immédiat. archive ajoute quelques enregistrements supplémentaires pour permettre l'archivage des journaux de transactions. hot_standby en ajoute encore plus pour permettre l'exécution de requêtes en lecture seule sur le serveur en attente. Ce paramètre peut seulement être configuré au lancement du serveur.
Au niveau minimal, certains enregistrements dans les journaux de transactions peuvent être évités, ce qui peut rendre ces opérations plus rapides (voir Section 14.4.7, « Désactiver l'archivage des journaux de transactions et la réplication en flux »). Les opérations concernées par cette optimisation incluent :
CREATE TABLE AS |
CREATE INDEX |
CLUSTER |
COPY dans des tables qui ont été créées ou tronquées dans la même transaction |
Mais, du coup, les journaux au niveau minimal ne contiennent pas suffisamment d'informations pour reconstruire les données à partir d'une sauvegarde de base et des journaux de transactions. Donc, les niveaux archive ou hot_standby doivent être utilisés pour activer l'archivage des journaux de transactions (archive_mode) et la réplication en flux.
Au niveau hot_standby, en plus des informations que trace déjà le niveau archive, plus d'informations sont nécessaires pour reconstruire le statut des transactions en cours à partir du journal de transactions. Pour activer les requêtes en lecture seule sur un serveur en attente, wal_level doit être configuré à hot_standby sur le serveur principal et hot_standby doit être activé sur le serveur en attente. Il existe une différence mesurable de performances entre l'utilisation des niveaux hot_standby et archive, donc un retour d'expérience serait apprécié si l'impact est ressenti en production.
Si ce paramètre est activé, le serveur PostgreSQL™ tente de s'assurer que les mises à jour sont écrites physiquement sur le disque à l'aide d'appels système fsync() ou de méthodes équivalentes (voir wal_sync_method). Cela permet de s'assurer que le cluster de bases de données peut revenir à un état cohérent après une panne matérielle ou du système d'exploitation.
Bien que désactiver fsync améliore fréquemment les performances, cela peut avoir pour conséquence une corruption des données non récupérables dans le cas d'une perte de courant ou d'un crash du système. Donc, il est seulement conseillé de désactiver fsync si vous pouvez facilement recréer la base de données complète à partir de données externes.
Quelques exemples de circonstances permettant de désactiver fsync : le chargement initial d'une nouvelle instance à partir d'une sauvegarde, l'utilisation de l'instance pour traiter un flot de données après quoi la base sera supprimée puis recréée, la création d'un clone d'une base en lecture seule, clone qui serait recréé fréquemment et n'est pas utilisé pour du failover. La haute qualité du matériel n'est pas une justification suffisante pour désactiver fsync.
Dans de nombreuses situations, désactiver synchronous_commit pour les transactions non critiques peut fournir une grande partie des performances de la désactivation de fsync, sans les risques associés de corruption de données.
fsync ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande. Si ce paramètre est désactivé (off), il est intéressant de désactiver aussi full_page_writes.
Indique si la validation des transactions doit attendre l'écriture des enregistrements WAL avant que la commande ne renvoie une indication de « réussite » au client. Les valeurs valides sont on, remote_write, local et off. La configuration par défaut, et la plus sûre, est on. Quand ce paramètre est désactivé (off), il peut exister un délai entre le moment où le succès est rapporté et le moment où la transaction est vraiment protégée d'un arrêt brutal du serveur. (Le délai maximum est de trois fois wal_writer_delay.) Contrairement à fsync, la configuration de ce paramètre à off n'implique aucun risque d'incohérence dans la base de données : un arrêt brutal du système d'exploitation ou d'une base de données peut résulter en quelques transactions récentes prétendument validées perdues malgré tout. Cependant, l'état de la base de données est identique à celui obtenu si les transactions avaient été correctement annulées. C'est pourquoi la désactivation de synchronous_commit est une alternative utile quand la performance est plus importante que la sûreté de la transaction. Pour plus de discussion, voir Section 29.3, « Validation asynchrone (Asynchronous Commit) ».
Si synchronous_standby_names est configuré, ce paramètre contrôle aussi si la validation des transactions attend que les enregistrements de journaux de transactions pour cette transaction soient bien répliqués sur le serveur en standby. Quand ce paramètre est configuré à on, les validations attendront une réponse du serveur en standby synchrone, indiquant qu'il a reçu l'enregistrement du commuit de la transaction et qu'il l'a écrite sur disque. Ceci est une assurance que la transaction ne sera pas perdue sauf si le serveur primaire et le serveur en standby souffrent de corruption sur le stockage de la base. Quand ce paramètre est configuré à remote_write, les validations attendront une réponse du serveur standby synchrone, indiquant qu'il a reçu l'enregistrement du commit de la transaction et qu'il l'a écrite sur disque via le système d'exploitation, mais sans avoir demandé le vidage du cache système sur disque. Cette configuration est suffisante pour s'assurer de la préservation des données même si l'instance PostgreSQL™ du standby s'arrêtait brutalement. Par contre, ce paramètrage se révèle insuffisant si le système d'exploitation du serveur standby s'arrêtait brutalement.
Quand la réplication synchrone est activée, il est sensé soit attendre le vidage local sur disque et la réplication des enregistrements des journaux de transactions, soit permettre à la transaction de valider en asynchrone. Néanmoins, la configuration local est disponible pour les transactions qui souhaitent attendre le vidage local sur disque et non pas la réplication synchrone. Si synchronous_standby_names n'est pas configuré, les configurations on, remote_write et local fournissent le même niveau de synchronisation. La validation de la transaction attend seulement le vidage local.
Ce paramètre peut être changé à tout moment ; le comportement pour toute transaction est déterminé par la configuration en cours lors de la validation. Il est donc possible et utile d'avoir certaines validations validées en synchrone et d'autres en asynchrone. Par exemple, pour réaliser une validation asynchrone de transaction à plusieurs instructions avec une valeur par défaut inverse, on exécute l'instruction SET LOCAL synchronous_commit TO OFF dans la transaction.
Méthode utilisée pour forcer les mises à jour des WAL sur le disque. Si fsync est désactivé, alors ce paramètre est inapplicable, car les mises à jour des journaux de transactions ne sont pas du tout forcées. Les valeurs possibles sont :
open_datasync (écrit les fichiers WAL avec l'option O_DSYNC de open())
fdatasync (appelle fdatasync() à chaque validation)
fsync_writethrough (appelle fsync() à chaque validation, forçant le mode write-through de tous les caches disque en écriture)
fsync (appelle fsync() à chaque validation)
open_sync (écrit les fichiers WAL avec l'option O_SYNC de open())
Ces options ne sont pas toutes disponibles sur toutes les plateformes. La valeur par défaut est la première méthode de la liste ci-dessus supportée par la plateforme. Les options open_* utilisent aussi O_DIRECT s'il est disponible. L'outil src/tools/fsync disponible dans le code source de PostgreSQL permet de tester les performances des différentes méthodes de synchronisation. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Quand ce paramètre est activé, le serveur écrit l'intégralité du contenu de chaque page disque dans les WAL lors de la première modification de cette page qui intervient après un point de vérification. C'est nécessaire car l'écriture d'une page lors d'un plantage du système d'exploitation peut n'être que partielle, ce qui conduit à une page sur disque qui contient un mélange d'anciennes et de nouvelles données. Les données de modification de niveau ligne stockées habituellement dans les WAL ne sont pas suffisantes pour restaurer complètement une telle page lors de la récupération qui suit la panne. Le stockage de l'image de la page complète garantit une restauration correcte de la page, mais au prix d'un accroissement de la quantité de données à écrire dans les WAL. (Parce que la relecture des WAL démarre toujours à un point de vérification, il suffit de faire cela lors de la première modification de chaque page survenant après un point de vérification. De ce fait, une façon de réduire le coût d'écriture de pages complètes consiste à augmenter le paramètre réglant les intervalles entre points de vérification.)
La désactivation de ce paramètre accélère les opérations normales, mais peut aboutir soit à une corruption impossible à corriger soit à une corruption silencieuse, après un échec système. Les risques sont similaires à la désactivation de fsync, bien que moindres. Sa désactivation devrait se faire en se basant sur les mêmes recommandations que cet autre paramètre.
La désactivation de ce paramètre n'affecte pas l'utilisation de l'archivage des WAL pour la récupération d'un instantané, aussi appelé PITR (voir Section 24.3, « Archivage continu et récupération d'un instantané (PITR) »).
Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande. Activé par défaut (on).
La quantité de mémoire partagée utilisée pour les données des journaux de transactions qui n'ont pas encore été écrites sur disque. La configuration par défaut de -1 sélectionne une taille égale à 1/32 (environ 3%) de shared_buffers, mais pas moins 64kB et pas plus que la taille d'un journal de transactions, soit généralement 16MB. Cette valeur peut être configuré manuellement si le choix automatique est trop gros ou trop petit, mais tout valeur positive inférieure à 32kB sera traitée comme étant exactement 32kB. Ce paramètre ne peut être configuré qu'au démarrage du serveur.
Le contenu du cache des journaux de transactions est écrit sur le disque à chaque validation d'une transaction, donc des valeurs très importantes ont peu de chance d'apporter un gain significatif. Néanmoins, configurer cette valeur à au moins quelques mégaoctets peut améliorer les performances en écriture sur un serveur chargé quand plusieurs clients valident en même temps. La configuration automatique sélectionné par défaut avec la valeur -1 devrait être convenable.
L'augmentation de ce paramètre peut conduire PostgreSQL™ à réclamer plus de tampons partagés System V que ne le permet la configuration par défaut du système d'exploitation. Voir la Section 17.4.1, « Mémoire partagée et sémaphore » pour les informations sur la façon d'ajuster ces paramètres, si nécessaire.
Indique le délai entre les tours d'activité pour l'enregistreur des WAL. À chaque tour, l'enregistreur place les WAL sur disque. Il s'endort ensuite pour wal_writer_delay millisecondes et recommence. La valeur par défaut est de 200 millisecondes (200ms). Pour de nombreux systèmes, la résolution réelle du sleep est de 10 millisecondes ; configurer wal_writer_delay à une valeur qui n'est pas un multiple de 10 a le même résultat que de le configurer au multiple de 10 immédiatement supérieur. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Délai entre l'enregistrement d'une validation dans le tampon WAL et le vidage du tampon sur le disque, en microsecondes. Un délai différent de zéro peut autoriser la validation de plusieurs transactions en un seul appel système fsync(), si la charge système est assez importante pour que des transactions supplémentaires soient prêtes dans l'intervalle donné. Mais le délai est perdu si aucune autre transaction n'est prête à être validée. De ce fait, le délai n'est traité que si, au minimun, commit_siblings autres transactions sont actives au moment où le processus serveur a écrit son enregistrement de validation. La valeur par défaut est zéro (pas de délai).
Nombre minimum de transactions concurrentes ouvertes en même temps nécessaires avant d'attendre le délai commit_delay. Une valeur plus importante rend plus probable le fait qu'au moins une autre transaction soit prête à valider pendant le délai. La valeur par défaut est de cinq transactions.
Nombre maximum de journaux de transaction entre deux points de vérification automatique des WAL (chaque segment fait normalement 16 Mo). La valeur par défaut est de trois segments. Augmenter ce paramètre peut accroitre le temps nécessaire à une récupération après un arrêt brutal. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Temps maximum entre deux points de vérification automatique des WAL, en secondes. La valeur par défaut est de cinq minutes. Augmenter ce paramètre peut accroitre le temps nécessaire à une récupération après un arrêt brutal. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Précise la cible pour la fin du CHECKPOINT, sous la format d'une fraction de temps entre deux CHECKPOINT. La valeur par défaut est 0.5. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Si deux points de vérification imposés par le remplissage des fichiers segment interviennent dans un délai plus court que celui indiqué par ce paramètre (ce qui laisse supposer qu'il faut augmenter la valeur du paramètre checkpoint_segments), un message est écrit dans le fichier de traces du serveur. Par défaut, 30 secondes. Une valeur nulle (0) désactive cet avertissement. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Quand archive_mode est activé, les segments WAL remplis peuvent être archivés en configurant archive_command. archive_mode et archive_command sont des variables séparées de façon à ce que archive_command puisse être modifiée sans quitter le mode d'archivage. Ce paramètre ne peut être configuré qu'au lancement du serveur. archive_mode ne peut pas être activé quand wal_level est configuré à minimal.
Commande shell à exécuter pour archiver un segment terminé de la série des fichiers WAL. Tout %p dans la chaîne est remplacé par le chemin du fichier à archiver et tout %f par le seul nom du fichier. (Le chemin est relatif au répertoire de travail du serveur, c'est-à-dire le répertoire de données du cluster.) %% est utilisé pour intégrer un caractère % dans la commande. Il est important que la commande renvoit un code zéro seulement si elle a réussit l'archivage. Pour plus d'informations, voir Section 24.3.1, « Configurer l'archivage WAL ».
Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande. Il est ignoré sauf si archive_mode a été activé au lancement du serveur. Si archive_command est une chaîne vide (la valeur par défaut) alors que archive_mode est activé, alors l'archivage des journaux de transactions est désactivé temporairement mais le serveur continue d'accumuler les fichiers des journaux de transactions dans l'espoir qu'une commande lui soit rapidement proposée. Configurer archive_command à une commande qui ne fait rien tout en renvoyant true, par exemple /bin/true (REM sur Windows), désactive l'archivage mais casse aussi la chaîne des fichiers des journaux de transactions nécessaires pour la restauration d'une archive. Cela ne doit donc être utilisé quand lors de circonstances inhabituelles.
Le archive_command n'est appelé que pour les segments WAL remplis. De ce fait, si le serveur n'engendre que peu de trafic WAL (ou qu'il y a des périodes de plus faible activité), il se peut qu'un long moment s'écoule entre la fin d'une transaction et son archivage certain. Pour limiter l'âge des données non encore archivées, archive_timeout peut être configuré pour forcer le serveur à basculer périodiquement sur un nouveau segment WAL. Lorsque ce paramètre est positif, le serveur bascule sur un nouveau segment à chaque fois que archive_timeout secondes se sont écoulées depuis le dernier changement de segment et qu'il n'y a pas eu d'activité de la base de données, y compris un seul CHECKPOINT. (augmenter checkpoint_timeout réduira les CHECKPOINT inutiles sur un système non utilisé.) Les fichiers archivés clos par anticipation suite à une bascule imposée sont toujours de la même taille que les fichiers complets. Il est donc déconseillé de configurer un temps très court pour archive_timeout -- cela va faire exploser la taille du stockage des archives. Un paramétrage d'archive_timeout de l'ordre de la minute est habituellement raisonnable. Cependant, vous devriez considérer l'utilisation de la réplication en flux à la place de l'archivage si vous voulez que les données soient envoyées du serveur maître plus rapidement que cela. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.