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Les tests de régression composent un ensemble exhaustif de tests pour l'implémentation SQL dans PostgreSQL™. Ils testent les opérations SQL standards ainsi que les fonctionnalités étendues de PostgreSQL™.
Les tests de régression peuvent être lancés sur un serveur déjà installé et fonctionnel ou en utilisant une installation temporaire à l'intérieur du répertoire de construction. De plus, ils peuvent être lancés en mode « parallèle » ou en mode « séquentiel ». Le mode séquentiel lance les scripts de test en série, tandis que le mode parallèle lance plusieurs processus serveurs pour parallèliser l'exécution des groupes de tests. Les tests parallèles permettent de s'assurer du bon fonctionnement des communications interprocessus et du verrouillage. Pour des raisons historiques, les tests séquentiels sont habituellement lancés sur une installation existante et la méthode parallèle préférentiellement sur une installation temporaire, mais il n'y a aucune raison technique à cela.
Pour lancer les tests de régression après la construction mais avant l'installation, il suffit de saisir
gmake check
dans le répertoire de premier niveau (on peut aussi se placer dans le répertoire src/test/regress et y lancer la commande). En premier lieu seront construits différents fichiers auxiliaires, tels des exemples de fonctions de déclencheurs utilisateur, puis le script de pilotage des tests sera exécuté. Au final, la sortie devrait ressembler à quelque chose comme
====================== All 98 tests passed. ======================
ou une note indiquant l'échec des tests. Voir la Section 27.2, « Évaluation des tests » avant de supposer qu'un « échec » représente un problème sérieux.
Comme cette méthode de tests fonctionne sur un serveur temporaire, elle ne fonctionnera pas en tant qu'utilisateur root (car le serveur refusera de se lancer en tant qu'utilisateur root) Si vous avez lancé la construction en tant que root, vous n'avez pas besoin de tout recommencer. À la place, rendez le répertoire des tests de régression modifiable par un autre utilisateur, devenez cet utilisateur et relancez les tests. Par exemple
root# chmod -R a+w src/test/regress root# chmod -R a+w contrib/spi root# su - joeuser joeuser$ cd répertoire construction haut niveau joeuser$ gmake check
(le seul « risque en terme de sécurité » est que les autres utilisateurs pourraient modifier les résultats des tests de régression dans votre dos. Utilisez le bon sens pour gérer les droits des utilisateurs.)
Autrement, lancez les tests après l'installation.
Si vous avez configuré PostgreSQL™ pour qu'il s'installe dans un emplacement où existe déjà une ancienne installation de PostgreSQL™ et que vous lancez gmake check avant d'installer la nouvelle version, vous pourriez trouver que les tests échouent parce que les nouveaux programmes essaient d'utiliser les bibliothèques partagées déjà installées (les symptômes typiques sont des plaintes concernant des symboles non définis). Si vous souhaitez lancer les tests avant d'écraser l'ancienne installation, vous devrez construire avec configure --disable-rpath. Néanmoins, il n'est pas recommandé d'utiliser cette option pour l'installation finale.
Les tests de régression en parallèle lancent quelques processus avec votre utilisateur. Actuellement, le nombre maximum est de vingt scripts de tests en parallèle, ce qui signifie 60 processus : il existe un processus serveur, un psql et habituellement un processus parent pour le psql de chaque script de tests. Si votre système force une limite par utilisateur sur le nombre de processus, assurez-vous que cette limite est d'au moins 65, sinon vous pourriez obtenir des échecs hasardeux dans les tests en parallèle. Si vous ne pouvez pas augmenter cette limite, vous pouvez diminuer le degré de parallélisme en initialisant le paramètre MAX_CONNECTIONS. Par exemple,
gmake MAX_CONNECTIONS=10 check
ne lance pas plus de dix tests en même temps.
Sur certains systèmes, le shell par défaut compatible Bourne (/bin/sh) a du mal à gérer autant de processus fils en parallèle. Cela pourrait causer des blocages ou des échecs dans les tests en parallèle. Dans de tels cas, spécifiez un shell compatible Bourne différent sur la liste de commande, par exemple :
gmake SHELL=/bin/ksh check
Si aucun shell ne le permet, vous pouvez contourner le problème en diminuant le nombre de connexions comme indiqué ci-dessus.
Pour lancer les tests après l'installation (voir le Chapitre 14, Procédure d'installation), initialisez un espace de données et lancez le serveur comme expliqué dans le Chapitre 16, Environnement du système d'exploitation, puis lancez
gmake installcheck
ou pour un test parallèle
gmake installcheck-parallel
Les tests s'attendront à contacter le serveur sur l'hôte local et avec le numéro de port par défaut, sauf en cas d'indication contraire avec les variables d'environnement PGHOST et PGPORT.
La distribution source contient aussi les tests de régression pour les langages de procédures et pour certains des modules de contrib. Actuellement, ces tests peuvent seulement être utilisés avec un serveur déjà installé. Pour exécuter les tests pour tous les langages de procédure qui ont été construits et installés, placez-vous dans le sous-répertoire src/pl du répertoire de construction et lancez
gmake installcheck
Vous pouvez aussi le faire dans tous les sous-répertoires de src/pl pour lancer les tests pour un seul langage de procédure. Pour lancer les tests sur tous les modules contrib qui les ont, placez-vous dans le répertoire contrib du répertoire de construction et exécutez
gmake installcheck
Les modules contrib doivent avoir été construits et installés tout d'abord. Vous pouvez aussi le faire dans un sous-répertoire de contrib pour exécuter les tests pour un seul module.