Il existe trois approches séparées concernant la correspondance de motif
fournies par PostgreSQL : l'opérateur
SQL LIKE
habituel, l'opérateur
SIMILAR TO
plus récent (ajouté dans SQL:1999), et les
expressions rationnelles style POSIX. En dehors des
opérateurs basiques du type « est-ce que cette chaîne correspond à ce
motif ? », des fonctions sont disponibles pour extraire ou
remplacer des sous-chaînes et pour diviser une chaîne aux emplacements
correspondant.
Si vous avez des besoins sur la correspondance de motif qui vont au dela de ceci, pensez à écrire une fonction en Perl ou Tcl.
Bien que la plupart des recherches par expression rationnelles peut être exécutée très rapidement, des expressions rationnelles peuvent être conçues de telle façon qu'elles récupèrent des quantités arbitraires de temps et de mémoire pour le traitement. Faites attention si vous acceptez des expressions rationnelles à partir de sources hostiles. Si vous devez le faire, il est conseillé d'imposer une durée limite d'exécution pour la requête.
Les recherches utilisant des motifs SIMILAR TO
ont
les mêmes problèmes de sécurité car SIMILAR TO
fournit un grand nombre de fonctionnalités identiques à celles des
expressions rationnelles style POSIX.
Les recherches LIKE
, étant plus simples que les deux
autres options, sont plus sûres à utiliser avec des sources
potentiellement hostiles.
Les opérateurs de correspondance de motifs des trois types ne supportent pas les collations non déterministes. Si nécessaire, appliquez une collation différente à l'expression pour contourner cette limitation.
LIKE
#string
LIKEpattern
[ESCAPEescape-character
]string
NOT LIKEpattern
[ESCAPEescape-character
]
L'expression LIKE
renvoie true si la chaîne
string
correspond au
pattern
fourni. (Comme attendu, l'expression
NOT LIKE
renvoie false si LIKE
renvoie true, et vice versa. Une expression équivalente est NOT
(
.)
string
LIKE
pattern
)
Si pattern
ne contient pas de signe pourcent
ou de tiret bas, alors le motif représente seulement la chaîne
elle-même ; dans ce cas, LIKE
agit comme
l'opérateur d'égalité. Un tiret bas (_
) dans
pattern
établit une correspondance avec
n'importe quel caractère, mais un seul ; un signe pourcent
(%
) établit une correspondance avec une séquence de
zéro ou plusieurs caractères.
Quelques exemples :
'abc' LIKE 'abc' true 'abc' LIKE 'a%' true 'abc' LIKE '_b_' true 'abc' LIKE 'c' false
La correspondance de motif de LIKE
couvre toujours la
chaîne complète. Du coup, s'il est préféré de réaliser une correspondance
sur une séquences n'importe où dans une chaîne, le motif doit commencer et
finir avec un signe pourcent.
Pour faire une correspondance avec un tiret bas ou un signe pourcent, le
caractère respectif dans pattern
doit être
précédé d'un caractère d'échappement. Le caractère d'échappement par
défaut est l'antislash mais il est possible d'en sélectionner un autre en
utilisant la clause ESCAPE
. Pour faire une
correspondance avec l'un de ces deux caractères, il faut écrire deux fois
les caractères d'échappement.
Si vous avez désactivé standard_conforming_strings, tout antislash écrit dans les constantes de chaîne aura besoin d'être doublé. Voir Section 4.1.2.1 pour plus d'informations.
Il est aussi possible de sélectionner un autre caractère d'échappement en
écrivant ESCAPE ''
. Ceci a pour conséquence de
désactiver le mécanisme d'échappement, ce qui rend impossible de
désactiver la signification spéciale des signes tiret bas et pourcent dans
le motif.
D'après le standard SQL, omettre ESCAPE
signifie qu'il
n'y a pas de caractère d'échappement (plutôt que d'avoir antislash comme
valeur par défaut), et une valeur ESCAPE
de longueur
zéro est interdite. Le comportement de
PostgreSQL à ce niveau est donc contraire au
standard.
Le mot clé ILIKE
peut être utilisé à la place de
LIKE
pour rendre la correspondance insensible à la casse
d'après la locale active. Ce mot clé n'est pas défini dans le standard
SQL, il s'agit d'une extension de PostgreSQL.
L'opérateur ~~
est équivalent à
LIKE
, et ~~*
correspond à
ILIKE
. Il existe aussi les opérateurs
!~~
et !~~*
qui représentent
respectivement NOT LIKE
et NOT
ILIKE
. Tous ces opérateurs sont spécifiques à
PostgreSQL. Vous pourriez voir les noms de ces
opérateurs dans le résultat de la commande EXPLAIN
et
dans des emplacements similaires, car l'analyseur traduit en fait
LIKE
et les autres en ces opérateurs.
Les phrases LIKE
, ILIKE
,
NOT LIKE
et NOT ILIKE
sont
généralement traitées comme des opérateurs dans la syntaxe
PostgreSQL ; par exemple, elles peuvent
être utilisées dans des constructions du style
expression
operateur
ANY (sous-requete
), bien qu'une clause
ESCAPE
ne puisse pas être inclus ici. Dans certains cas
obscurs, il pourrait être nécessaire d' utiliser les noms d'opérateur
sous-jacent à la place.
De plus, voir l'opérateur commence-avec ^@
et la fonction
correspondante starts_with
, qui sont utiles dans les
cas où une simple correspondance avec le début d'une chaîne est
nécessaire.
SIMILAR TO
#string
SIMILAR TOpattern
[ESCAPEescape-character
]string
NOT SIMILAR TOpattern
[ESCAPEescape-character
]
L'opérateur SIMILAR TO
renvoie true ou false suivant
que le motif correspond ou non à la chaîne donnée. C'est similaire à
LIKE
, sauf qu'il interprète le motif en utilisant la
définition du standard SQL d'une expression rationnelle. Les expressions
rationnelles SQL sont un mixe étrange entre la notation
LIKE
et la notation d'expression rationnelle POSIX.
Tout comme LIKE
, l'opérateur SIMILAR
TO
réussit seulement si son motif correspond à la chaîne
entière ; c'est contraire au comportement commun des expressions
rationnelles où le motif peut correspondre à toute partie de la chaîne.
Encore une fois comme LIKE
, SIMILAR
TO
utilise _
et %
comme
caractère joker dénotant respectivement tout caractère simple et toute
(ils sont comparables à .
et .*
dans
les expressions rationnelles POSIX).
En plus de ces possibilités empruntées à LIKE
,
SIMILAR TO
accepte les méta-caractères de
correspondance de motif empruntés aux expressions rationnelles
POSIX :
|
dénote le choix (entre deux alternatives).
*
dénote la répétition de l'élément précédent zéro ou
plusieurs fois.
+
dénote la répétition de l'élément précédent une ou
plusieurs fois.
?
dénote la répétition de l'élément précédent zéro ou
une fois.
{
m
}
dénote la répétition de l'élément précédent exactement
m
fois.
{
m
,}
dénote la répétition de l'élément précédent m
fois ou plus.
{
m
,
n
}
dénote la répétition de l'élément précédent au moins
m
fois mais plus que que
n
fois.
Les parenthèses ()
peuvent être utilisées pour
grouper des éléments en un seul élément logique.
Une expression entre crochets [...]
indique une
classe de caractères, tout comme dans les expressions rationnelles
POSIX.
Notez que le point (.
) n'est pas un méta-caractère pour
SIMILAR TO
.
Comme avec LIKE
, un antislash désactive la
signification spéciale d'un de ces méta-caractères. Un caractère
d'échappement différent peut être indiqué avec ESCAPE
,
et la possibilité d'échappement peut être désactivé avec ESCAPE
''
.
D'après le standard SQL, omettre ESCAPE
signifie
qu'il n'y a pas de caractère d'échappement (plutôt que d'avoir comme
valeur par défaut un antislash), et une valeur ESCAPE
de longueur nulle est interdite. Le comportement de
PostgreSQL dans ce cas est contraire au
standard.
Une autre extension non standard est que faire suivre le caractère d'échappement d'une lettre ou d'un chiffre fournit un accès aux séquences d'échappement définies par les expressions rationnelles POSIX ; voir Tableau 9.20, Tableau 9.21 et Tableau 9.22 ci-dessous.
Quelques exemples :
'abc' SIMILAR TO 'abc' true 'abc' SIMILAR TO 'a' false 'abc' SIMILAR TO '%(b|d)%' true 'abc' SIMILAR TO '(b|c)%' false '-abc-' SIMILAR TO '%\mabc\M%' true 'xabcy' SIMILAR TO '%\mabc\M%' false
La fonction substring
avec trois paramètres fournit
une extraction d'une sous-chaîne qui correspond à un motif d'expression
rationnelle SQL. La fonction peut être écrite d'après la syntaxe
du standard SQL :
substring(string
similarpattern
escapeescape-character
)
ou en utilisant la syntaxe maintenant obsolète SQL:1999 :
substring(string
frompattern
forescape-character
)
ou comme une fonction simple avec trois arguments :
substring(string
,pattern
,escape-character
)
Comme avec SIMILAR TO
, le motif spécifié doit
correspondre à la chaîne de données entière. Dans le cas contraire, la
fonction échoue et renvoie NULL. Pour indiquer la partie du motif pour
laquelle la sous-chaîne de données correspondante est intéressante, le
motif doit contenir deux occurences du caractère d'échappement suivi par
un guillemet double ("
). Le
texte correspondant à la portion du motif entre ces séparateurs est
renvoyé quand la correspondance est réussie.
Les séparateurs échappement-guillemet-double divisent en fait le motif de
substring
en trois expressions rationnelles
indépendantes ; par exemple, une barre verticale
(|
) dans une des trois sections affecte seulement
uniquement cette section. De plus, la première et la troisième des
expressions rationnelles sont définies pour correspondre à la plus petite
quantité de texte, pas à la plus grande, quand il y a une ambiguité sur
quelle quantité de données il y a correspondance avec le motif. (Dans la
langue POSIX, on dit que la première et la troisième expressions
rationnelles sont restreintes pour ne pas être gourmandes,
non-greedy en anglais.)
En tant qu'extension au standard SQL, PostgreSQL permet qu'il y ait juste un caractère pour l'échappement des guillemets doubles, auquel cas la troisième expression rationnelle est comprise comme vide ; ou sans séparateur, auquel cas la première et la troisième expressions rationnelles sont comprises comme vides.
Quelques exemples, avec #"
délimitant la chaîne en
retour :
substring('foobar' similar '%#"o_b#"%' escape '#') oob substring('foobar' similar '#"o_b#"%' escape '#') NULL
Tableau 9.16 liste les opérateurs disponibles pour faire de la correspondance de motif en utilisant les expressions rationnelles.
Tableau 9.16. Opérateurs de correspondance d'expressions rationnelles
Opérateur Description Exemple(s) |
---|
La chaîne correspond à l'expression rationnelle, casse comprise
|
La chaîne correspond à l'expression rationnelle, sans prise en compte de la casse
|
La chaîne ne correspond pas à l'expression rationnelle, casse comprise
|
La chaîne ne correspond pas à l'expression rationnelle, sans prise en compte de la casse
|
Les expressions rationnelles POSIX fournit un moyen
bien plus puissant pour la correspondance de motif que les opérateurs
LIKE
et SIMILAR TO
. Un grand
nombre d'outils Unix comme egrep
,
sed
ou awk
utilise un langage de
correspondance de motif similaire à celui décrit ici.
Une expression rationnelle est une séquence de caractères qui est une
définition courte d'un ensemble de chaînes (un ensemble
rationnel). Une chaîne est dite correspondre à une expression
rationnelle si elle est un membre de l'ensemble rationnel décrit par
l'expression rationnelle. Tout comme avec LIKE
, les
caractères du motif correspondent exactement aux caractères de la chaîne
sauf dans le cas de caractères spéciaux du langage d'expression
rationnelle -- mais les expressions rationnelles utilisent
différents caractères spéciaux comme le fait LIKE
.
Contrairement aux motifs LIKE
, une expression
rationnelle est autorisée à établir une correspondance n'importe où dans
une chaîne, sauf si l'expression rationnelle est explicitement ancrée au
début ou à la fin de la chaîne.
Quelques exemples :
+'abcd' ~ 'bc' true +'abcd' ~ 'a.c' true -- le point correspond à tout caractère +'abcd' ~ 'a.*d' true --*
répète l'élément de motif précédent +'abcd' ~ '(b|x)' true --|
signifie OU, pour le groupe entre parenthèses +'abcd' ~ '^a' true --^
attache au début de la chaîne +'abcd' ~ '^(b|c)' false -- correspondrait sauf pour l'attache
Le langage de motif POSIX est décrit avec bien plus de détails ci-dessous.
La fonction substring
avec deux arguments,
substring(
, propose l'extraction
d'une sous-chaîne correspondant à un motif d'expression rationnelle
POSIX. Elle renvoie NULL s'il n'y a aucune correspondance, et renvoie la
première portion du texte correspondant au motif. Mais si le motif contient des
parenthèses, la portion du texte correspondant à la première
sous-expression entre parenthèses (celle où la parenthèse gauche arrive
en premier) est renvoyée. Vous pouvez placer les parenthèses autour de
l'expression entière si vous voulez utiliser des parenthèses dans le
motif sans déclencher cette exception. Si vous avez besoin des
parenthèses dans le motif avant la sous-expression que vous voulez
extraire, voir les parenthèses sans capture décrites ci-dessous.
string
from
pattern
)
Quelques exemples :
substring('foobar' from 'o.b') oob substring('foobar' from 'o(.)b') o
La fonction regexp_count
compte le nombre de places où
un motif d'expression rationnelle POSIX correspond à une chaîne. Elle a la
syntaxe regexp_count
(string
,
pattern
[,
start
[, flags
]]). pattern
est recherché
dans string
, normalement à partir du début de la
chaîne mais si le paramètre start
est fourni,
alors la recherche commence à partir de cette position. Le paramètre
flags
est une chaîne de texte optionnelle
contenant zéro ou plus d'options sous la forme de lettres individuelles,
modifiant le comportement de la fonction. Par exemple, inclure
i
dans flags
force une
correspondance sans sensibilité à la casse. Les options acceptées sont
décrites dans Tableau 9.24.
Voici quelques exemples :
regexp_count('ABCABCAXYaxy', 'A.') 3 regexp_count('ABCABCAXYaxy', 'A.', 1, 'i') 4
La fonction regexp_instr
renvoie la position de départ
ou de fin de la N
-ième correspondance d'un motif
d'expression rationnelle POSIX dans une chaîne, ou zéro s'il n'y a pas de
correspondance. La syntaxe est la suivante :
regexp_instr
(string
,
pattern
[,
start
[, N
[, endoption
[,
flags
[,
subexpr
]]]]]).
pattern
est recherché dans
string
, normalement à partir du début de la
chaîne, mais si le paramètre start
est fourni,
alors la recherche commence à partir de cette position. Si
N
est spécifié, alors la
N
-ième correspondance du motif est recherché,
sinon ce sera la première. Si le paramètre
endoption
est omis ou vaut zéro, la fonction
renvoie la position du premier caractère de la correspondance. Sinon,
endoption
doit valoir un, et la fonction renvoie
la position du caractère suivant la correspondance. Le paramètre
flags
est une chaîne de texte optionnelle
contenant zéro ou plus options, sous la forme de lettres individuelles,
changeant le comportement de la fonction. Les options acceptées sont décrites
dans Tableau 9.24. Pour un motif contenant
des sous-expressions entre parenthèses, subexpr
est un entier indiquant la sous-expression d'intérêt : le résultat
identifie la position de la sous-chaîne correspondant à cette
sous-expression. Les sous-expressions sont numérotées dans l'ordre de leur
première parenthèse. Quand subexpr
est omis ou
vaut zéro, le résultat identifie la position de la correspondance totale
plutôt que celle des sous-expressions entre parenthèses.
Voici quelques exemples :
regexp_instr('number of your street, town zip, FR', '[^,]+', 1, 2) 23 regexp_instr('ABCDEFGHI', '(c..)(...)', 1, 1, 0, 'i', 2) 6
La fonction regexp_like
vérifie si une correspondance
d'un motif d'expression rationnelle POSIX survient dans une chaîne, renvoyant
un booléen true ou false. Voici sa syntaxe :
regexp_like
(string
,
pattern
regexp_replace
(source
,
pattern
, replacement
[, flags
]). Le paramètre
flags
est une chaîne de texte optionnelle
contenant zéro ou plus options, indiquées par des lettres individuelles qui
modifient le comportement de la fonction. Les options acceptées sont
décrites dans Tableau 9.24. Cette fonction
a les mêmes résultats que l'opérateur ~
si aucune option
n'est indiquée. Si seule l'option i
est indiquée, elle a
les mêmes résultats que l'opérateur ~*
.
Quelques exemples :
regexp_like('Hello World', 'world') false regexp_like('Hello World', 'world', 'i') true
La fonction regexp_match
renvoie un tableau texte
des sous-chaînes capturées résultant de la première correspondance au
motif d'une expression rationnelle POSIX avec une chaîne. Elle a la
syntaxe
regexp_match
(string
,
pattern
[,
flags
]). S'il n'y a aucune
correspondance, le résultat est NULL
. Si une
correspondance est trouvée et que pattern
ne
contient aucune sous-expression entre parenthèses, alors le résultat est
un tableau texte à un seul élément contenant la sous-chaîne
correspondance au motif entier. Si une correspondance est trouvée et que
pattern
contient des sous-expressions entre
parenthèses, alors le résultat est un tableau texte où le
n
-ième élément est la sous-chaîne
correspondant à la n
-ième sous-expression
entre parenthèses de pattern
(sans compter les
parenthèses « sans capture » ; voir ci-dessous pour les
détails). Le paramètre flags
est une chaîne de
texte optionnel contenant zéro ou plusieurs drapeaux de lettres
individuelles qui changent le comportement de la fonction. Les drapeaux
acceptés sont décrit dans Tableau 9.24.
Quelques exemples :
SELECT regexp_match('foobarbequebaz', 'bar.*que'); regexp_match -------------- {barbeque} (1 row) SELECT regexp_match('foobarbequebaz', '(bar)(beque)'); regexp_match -------------- {bar,beque} (1 row)
Dans le cas commun où vous voulez seulement la sous-chaîne complète
correspondante ou NULL
s'il n'y a pas de correspondance,
la meilleure solution revient à utiliser
regexp_substr()
. Néanmoins,
regexp_substr()
existe seulement dans
PostgreSQL version 15 et les versions
ultérieures. Si vous utilisez une version plus ancienne, vous pouvez
extraire le premier élément du résultat de
regexp_match()
, par exemple :
SELECT (regexp_match('foobarbequebaz', 'bar.*que'))[1]; regexp_match -------------- barbeque (1 row)
La fonction regexp_matches
renvoie un ensemble de
tableaux de texte des sous-chaînes correspondantes résultant d'une
correspondance d'un motif d'expression rationnelle POSIX à une chaîne.
Elle a la même syntaxe que regexp_match
. Cette
fonction ne renvoie aucune ligne s'il n'y a pas de correspondance, une
ligne s'il y a une correspondance et que le drapeau g
n'a pas été utilisé, ou N
lignes s'il y a
N
correspondances et que le drapeau
g
a été utilisé. Chaque ligne renvoyée est un tableau
texte contenant la sous-chaîne entière correspondante ou les sous-chaînes
correspondant aux sous-expressions entre parenthèses de
pattern
, comme décrit ci-dessus pour
regexp_match
. regexp_matches
accepte tous les drapeaux discutés dans Tableau 9.24, plus le drapeau
g
qui requiert le renvoi de toutes les
correspondances, et non pas seulement de la première.
Quelques exemples :
SELECT regexp_matches('foo', 'not there'); regexp_matches ---------------- (0 rows) SELECT regexp_matches('foobarbequebazilbarfbonk', '(b[^b]+)(b[^b]+)', 'g'); regexp_matches ---------------- {bar,beque} {bazil,barf} (2 rows)
Dans la plupart des cas, regexp_matches()
devrait
être utilisé avec le drapeau g
car, si vous voulez
seulement la première correspondance, il est plus simple et plus efficace
d'utiliser regexp_match()
. Néanmoins,
regexp_match()
existe seulement à partir de la
version 10 de PostgreSQL. Sur les anciennes
versions, une astuce connue est de placer un appel à
regexp_matches()
dans une sous-requête, par
exemple :
SELECT col1, (SELECT regexp_matches(col2, '(bar)(beque)')) FROM tab;
Ceci produit un tableau de texte s'il y a une correspondance ou
NULL
dans le cas contraire, comme le ferait
regexp_match()
. Sans la sous-requête, cette requête
ne produirait aucun résultat pour les lignes de la table sans
correspondance, ce qui n'est pas le comportement désiré habituellement.
La fonction regexp_replace
fournit la substitution par
un nouveau texte pour les sous-chaînes qui correspondent aux motifs
d'expression rationnelle POSIX. Elle a cette syntaxe :
regexp_replace
(source
,
pattern
, replacement
[, start
[,
N
]] [,
flags
]). (Notez que that
N
ne peut être indiqué que si
start
l'est, mais flags
peut être donné dans tous les cas.) La chaîne
source
est renvoyée non modifiée s'il n'y a pas de
correspondance avec pattern
. S'il existe une
correspondance, la chaîne source
est renvoyée avec
la chaîne replacement
substituant la sous-chaîne
qui a établi la correspondance. La chaîne
replacement
peut contenir
\
n
, où
n
vaut de 1 à 9, pour indiquer que la sous-chaîne
source correspondant à la n
-ième sous-expression
entre parenthèses du motif doit être insérée. Il peut aussi contenir
\&
pour indiquer que la sous-chaîne correspondant au
motif entier doit être insérée. Écrire \\
si vous avez
besoin d'un antislash litéral dans le texte de remplacement.
pattern
est recherché dans
string
, normalement à partir du début de la chaîne
mais si le paramètre start
est fourni, alors la
recherche commence à cette position de la chaîne. Par défaut, seule la
première occurrence du motif est remplacée. Si N
est indiqué et est plus grand que zéro, alors la
N
-ième correspondance du motif est remplacée. Si
l'option g
est utilisé ou si N
est indiqué et vaut zéro, alors toutes les correspondances sur ou après la
position start
sont remplacées. (L'option
g
est ignorée quand N
est
spécifiée.) Le paramètre flags
est une chaîne de
texte optionnelle contenu zéro ou plus options, indiquées par des lettres
individuelles, modifiant le comportement de la fonction. Les options
acceptées (sauf g
) sont décrites dans Tableau 9.24.
Voici quelques exemples :
regexp_replace('foobarbaz', 'b..', 'X') fooXbaz regexp_replace('foobarbaz', 'b..', 'X', 'g') fooXX regexp_replace('foobarbaz', 'b(..)', 'X\1Y', 'g') fooXarYXazY regexp_replace('A PostgreSQL function', 'a|e|i|o|u', 'X', 1, 0, 'i') X PXstgrXSQL fXnctXXn regexp_replace('A PostgreSQL function', 'a|e|i|o|u', 'X', 1, 3, 'i') A PostgrXSQL function
La fonction regexp_split_to_table
divise une chaîne
utilisant un motif d'expression rationnelle POSIX comme délimiteur. Elle
a la syntaxe
regexp_split_to_table
(string
,
pattern
[,
flags
]). S'il n'y a aucune
correspondance avec pattern
, la fonction
renvoie string
. S'il y a au moins une
correspondance, pour chaque correspondance, elle renvoie le texte à
partir de la fin de la dernière correspondance (ou du début de la chaîne)
jusqu'au début de la correspondance. Quand il n'y a plus de
correspondance, elle renvoie le texte de la fin de la dernière
correspondance à la fin de la chaîne. Le paramètre
flags
est une chaîne de texte optionnelle
contenant zéro ou plusieurs drapeaux de lettres individuelles qui
modifient le comportement de la fonction.
regexp_split_to_table
accepte les drapeaux décrits
dans Tableau 9.24.
La fonction regexp_split_to_array
se comporte de la
même façon que regexp_split_to_table
, sauf que
regexp_split_to_array
renvoie son résultat comme un
tableau de text
. Elle a la syntaxe
regexp_split_to_array
(string
,
pattern
[,
flags
]). Les paramètres sont les
mêmes que pour regexp_split_to_table
.
Quelques exemples :
SELECT foo FROM regexp_split_to_table('the quick brown fox jumps over the lazy dog', '\s+') AS foo; foo ------- the quick brown fox jumps over the lazy dog (9 rows) SELECT regexp_split_to_array('the quick brown fox jumps over the lazy dog', '\s+'); regexp_split_to_array ----------------------------------------------- {the,quick,brown,fox,jumps,over,the,lazy,dog} (1 row) SELECT foo FROM regexp_split_to_table('the quick brown fox', '\s*') AS foo; foo ----- t h e q u i c k b r o w n f o x (16 rows)
Comme le démontre le dernier exemple, les fonctions de division d'expressions rationnelles ignorent les correspondances de longueur zéro survenant au début et à la fin de la chaîne ou immédiatement après la correspondance précédente. Ceci est contraire à la définition stricte de la correspondance d'expression rationnelle telle qu'elle est implémentée par les autres fonctions regexp, mais c'est généralement le comportement le plus intéressant en pratique. Les autres logiciels tels que Perl utilisent des définitions similaires.
La fonction regexp_substr
renvoit la sous-chaîne
correspondant à un motif d'expression rationnelle POSIX, ou
NULL
s'il n'y a pas de correspondances. Voici sa
syntaxe :
regexp_substr
(string
,
pattern
[,
start
[, N
[, flags
[,
subexpr
]]]]).
pattern
est recherché dans
string
, normalement à partir du début de la chaîne
mais si le paramètre start
est fourni, alors la
recherche commence à partir de cette position. Si
N
est indiqué, alors la
N
-ième correspondance du motif est renvoyé, sinon
ce sera la première correspondance. Le paramètre
flags
est une chaîne de texte optionnelle
contenant zéro ou plusieurs options, indiquées chacune par une lettre
indivuelle, changeant le comportement de la fonction. Les options acceptées
sont décrites dans Tableau 9.24. Pour un
motif contenant des sous-expressions entre parenthèses,
subexpr
est un entier désignant la sous-expression
d'intérêt : le résultat est la sous-chaîne correspondant à cette
sous-expression. Les sous-expressions sont numérotées dans l'ordre de leur
première parenthèse. Quand subexpr
est omis ou
vaut zéro, le résultat est la correspondance complète quelque soit les
sous-expressions entre parenthèses.
Voici quelques exemples :
regexp_substr('number of your street, town zip, FR', '[^,]+', 1, 2) town zip regexp_substr('ABCDEFGHI', '(c..)(...)', 1, 1, 'i', 2) FGH
Les expressions rationnelles de PostgreSQL sont implémentées en utilisant un paquet logiciel écrit par Henry Spencer. La plupart des descriptions d'expressions rationnelles ci-dessous est copiée verbatim de son manuel.
Les expressions rationnelles (connus sous l'acronyme
RE), tel qu'elles sont définies dans
POSIX 1003.2, viennent sous deux formes : les
RE étendues ou
ERE (en gros celles de egrep
), et
les RE basiques ou
BRE (en gros celles de ed
).
PostgreSQL accepte les deux formes, et
implémente aussi certaines extensions qui ne font pas partie du standard
POSIC, mais sont devenues largement utilisées grâce à leur disponibilité
dans les langages de programmation tels que Perl et Tcl. Les
RE utilisant ces extensions de POSIX sont appelées des
RE avancées ou
ARE dans cette documentation. Les ARE sont pratiquement
un surensemble des ERE, mais les BRE ont des incompatibilités de notation
(et sont bien plus limitées). Nous décrivons tout d'abord les formes ARE
et ERE, en notant les fonctionnalités qui s'appliquent uniquement aux ARE,
puis nous décrivons comment les BRE diffèrent.
PostgreSQL présume toujours au départ qu'une expression rationnelle suit les règles ARE. Néanmoins, les règles ERE plus limitées ou les règles BRE peuvent être choisies en ajoutant une option intégrée au motif RE, comme décrit dans Section 9.7.3.4. Ceci peut être utile pour la compatibilité avec les applications qui s'attendent à un respect strict des règles POSIX 1003.2.
Une expression rationnelle est définie comme une ou plusieurs
branches, séparées par |
. Elle
correspond à tout ce qui correspond à une des branches.
Une branche est zéro ou plus atomes quantifiés ou contraintes, concaténés. Elle établie une correspondance pour le premier, puis pour le second, etc ; une branche vide établit une correspondance à une chaîne vide.
Un atome quantifié est un atome potentiellement suivi par un quantifieur simple. Sans quantifieur, il peut établir une correspondance pour l'atome. Avec un quantifieur, il peut établir un certain nombre de correspondances à l'atome Un atom peut être une des possibilités indiquées dans Tableau 9.17. Les quantifieurs possibles et leur signification sont montrés dans Tableau 9.18.
Une contrainte correspond à une chaîne vide, mais correspond seulement quand certaines conditions spécifiques sont rencontrées. Une contrainte peut être utilisée là où un atome peut être utilisé, sauf qu'il ne peut pas être suivi d'un quantifieur. Les contraintes simples sont montrées dans Tableau 9.19 ; d'autres contraintes sont décrites après.
Tableau 9.17. Atomes d'expression rationnelle
Atome | Description |
---|---|
( re ) | (où re est toute expression
rationnelle) établit une correspondance pour
re , avec une correspondance notée pour une
capture possible |
(?: re ) | comme ci-dessus, mais la correspondance n'est pas notée pour une capture (un ensemble de parenthèses « sans capture ») (ARE seulement) |
. | correspond à tout caractère individuel |
[ chars ] | une expression entre crochets,
correspondant à un des caractères parmi chars
(voir Section 9.7.3.2 pour plus de détails)
|
\ k | (où k est un caractère non
alpha-numérique)
correspond à ce caractère pris comme un caractère ordinaire,
par exemple \\ correspond à un caractère antislash |
\ c | où c est un caractère alpha-numérique
(potentiellement suivi par d'autres caractères)
est un échappement, voir Section 9.7.3.3 (ARE seulement ; pour les ERE
et BRE, ceci correspond à c ) |
{ | quand suivi par un caractère autre qu'un chiffre,
correspond au caractère { ;
quand suivi d'un chiffre, c'est le début d'une
limite (voir ci-dessous) |
x | où x est un simple caractère
sans signification particulière, correspond à ce caractère |
Un RE ne peut pas se terminer avec un antislash (\
).
Si vous avez désactivé standard_conforming_strings, tout antislash que vous écrivez dans des constantes de chaînes de caractères devra être doublé. Voir Section 4.1.2.1 pour plus d'informations.
Tableau 9.18. Quantifieur pour expression rationnelle
Quantifieur | Correspondance |
---|---|
* | une séquence de 0 ou plus correspondances de l'atome |
+ | une séquence de 1 ou plus correspondances de l'atome |
? | une séquence de 0 ou 1 correspondances de l'atome |
{ m } | une séquence de exactement m
correspondances de l'atome |
{ m ,} | une séquence de m ou plus
correspondances de l'atome |
{ m , n } | une séquence de m à
n correspondances (nombre inclus) de
l'atome ; m ne peut pas dépasser
n |
*? | version non gourmande de * |
+? | version non gourmande de + |
?? | version non gourmande de ? |
{ m }? | version non gourmande de { m } |
{ m ,}? | version non gourmande de { m ,} |
{ m , n }? | version non gourmande de { m , n } |
Les formes utilisant
{
...
}
sont connues comme des limites. Les nombres
m
et n
d'une limite
sont des entiers décimaux non signés avec des valeurs autorisées allant de
0 à 255, valeurs comprises.
Des quantifieurs non gourmands (Non-greedy en VO), disponibles uniquement dans les ARE, correspondent aux mêmes capacités que leur version gourmande correspondante (greedy), mais préfèrent le plus petit nombre plutôt que le plus grand nombre de correspondantes. Voir Section 9.7.3.5 pour plus de détails.
Un quantifieur ne peut pas suivre immédiatement un autre quantifieur, par
exemple **
est invalide. Un quantifieur ne peut pas
commencer une expression ou une sous-expression, ou suivre
^
ou |
.
Tableau 9.19. Contraintes d'expression rationnelle
Contrainte | Description |
---|---|
^ | correspond au début de la chaîne |
$ | correspond à la fin de la chaîne |
(?= re ) | recherche en avance positive correspond à tout point
où une sous-chaîne correspondant à
re commence
(ARE seulement) |
(?! re ) | recherche en avance négative correspond
à tout point où aucune sous-chaîne correspondant à
re commence (ARE seulement) |
(?<= re ) | recherche en arrière positive correspond
à tout point où une sous-chaîne correspondant à
re termine (ARE seulement) |
(?<! re ) | recherche en arrière négative correspond
à tout point où aucune sous-chaîne correspondant à
re termine (ARE seulement) |
Les contraintes de recherche en avant et de recherche en arrière ne peuvent pas contenir des références arrières (voir Section 9.7.3.3), et toutes les parenthèses comprises en elles sont considérées comme non capturantes.
Une expression entre crochets est une liste de
caractères compris dans []
. Cela établit habituellement
une correspondance avec tout caractère seul à partir de la liste (mais
voir ci-dessous). Si la liste commence avec ^
, cela
établit une correspondance avec tout caractère seul ne faisant
pas parti de la liste. Si deux caractères de la liste
sont séparés par un caractère -
, c'est un raccourci
pour l'intervalle complet de caractères entre ces deux caractères (en les
incluant) dans la séquence, par exemple [0-9]
en
ASCII correspond à tout chiffre décimal. Il est illégal
pour deux intervalles de partager la même limite finale, par exemple
a-c-e
. Les intervalles sont particulièrement dépendants
de la collation, donc les programmes portables devraient éviter de se
baser sur eux.
Pour inclure un caractère ]
littéral dans la liste,
faites-en le premier caractère (après ^
, si
nécessaire). Pour inclure un -
littéral, faites-en le
premier ou dernier caractère, ou le deuxième point final d'un intervalle.
Pour utiliser un -
littéral comme premier point final
d'un intervalle, placez le entre [.
et
.]
pour en faire un élément d'assemblage (voir
ci-dessous). À l'exception de ces caractères, certaines combinaisons
utilisant [
(voir les prochains paragraphes), et des
échappements (ARE seulement), tous les autres caractères spéciaux perdent
leur signification à l'intérieur d'une expression entre crochets. En
particulier, \
n'est pas spécial quand il suit les
règles ERE et BRE, bien qu'il soit spécial (pour introduire un
échappement) dans les ARE.
À l'intérieur d'une expression entre crochets, un élément d'assemblage (un
caractère, une séquence multi-caractères qui s'assemblent comme s'il
s'agissait d'un seul caractère, ou un nom de séquence d'assemblage)
englobé dans [.
and .]
signifie la
séquence de caractères de cet élément d'assemblage. La séquence est
traitée comme un seul élément de liste d'expression entre crochets. Ceci
permet à une expression entre crochets contenant un élément d'assemblage
multi-caractères de correspondre à plus d'un caractère. Par exemple, si la
séquence d'assemblage inclut un élément d'assemblage
ch
, alors le RE [[.ch.]]*c
correspond aux cinq premiers caractères de chchcc
.
PostgreSQL n'accepte pas actuellement les éléments d'assemblage multi-caractères. Cette information décrit un comportement futur possible.
À l'intérieur d'une expression entre crochets, un élément d'assemblage
compris entre [=
et =]
est une
classe d'équivalence, représentant les séquences de
caractères de tous les éléments d'assemblage équivalent à cette classe,
incluant lui-même. (S'il n'existe pas d'autres éléments d'assemblage
équivalents, le traitement est identique, comme si les délimiteurs étaient
[.
et .]
.) Par exemple, si
o
et ^
sont les membres d'une classe
d'équivalence, alors [[=o=]]
,
[[=^=]]
et [o^]
sont tous synonymes.
Une classe d'équivalent ne peut pas être un point final d'un intervalle.
À l'intérieur d'une expression entre crochets, le nom d'une classe de
caractères entouré entre [:
et :]
signifie la liste de tous les caractères appartenant à cette classe. Une
classe de caractères ne peut pas être utilisée comme point final d'un
intervalle. Le standard POSIX définit les noms de ces
classes de caractères :
alnum
(lettres et chiffres),
alpha
(lettres),
blank
(espace et tabulation),
cntrl
(caractères de contrôle),
digit
(chiffres),
graph
(caractères affichages, sauf l'espace),
lower
(lettres minuscules),
print
(caractères affichages, incluant l'espace),
punct
(ponctuation),
space
(tout espace blanc),
upper
(lettres majuscules),
et xdigit
(chiffres hexadécimaux).
Le comportement de ces classes de caractères standards est généralement
cohérent sur les plateformes pour les caractères de l'ensemble ASCII 7 bits.
Qu'un caractère non ASCII donné appartienne ou non à une de ces classes
dépend de la collation utilisée par la fonction ou
l'opérateur de l'expression rationnelle, (voir Section 24.2),
ou par défaut de la locale indiquée par LC_CTYPE
pour cette
base (voir Section 24.1). La classification de caractères non
ASCII peut varier entre les plateformes même pour des locales de nom
similaire. (Mais la locale C
ne considère jamais tout
caractère non ASCII comme appartenant à une de ces classes.) En plus de ces
classes de caractères standard, PostgreSQL
définit la classe de caractères mot
, ce qui revient au
même que alnum
plus le caractère underscore
(_
), et la classe de caractères ascii
,
qui contient l'ensemble ASCII 7 bits exactement.
Il existe deux cas spéciaux d'expressions entre crochets : les
expressions entre crochets [[:<:]]
et
[[:>:]]
sont des contraintes, correspondant à des
chaînes vides au début et à la fin d'un mot caractère respectivement. Un
mot est défini comme une séquence de mots qui n'est ni précédée ni suivie
de mots. Un mot caractère correspond à n'importe quel caractère appartenant à
la classe de caractères word
, c'est-à-dire n'importe quel lettre, nombre
ou l'underscore. C'est une extension, compatible avec, mais non spécifiée par
POSIX 1003.2, et elle devrait être utilisée avec
précaution dans les logiciels portables sur d'autres systèmes. Les
échappements de contrainte décrits ci-dessous sont généralement
préférables ; ils ne sont pas plus standards, mais plus simples à
écrire.
Les échappements sont des séquences spéciales
commençant avec \
et suivies par un caractère
alphanumérique. Les échappements sont de différents types : entrée de
caractère, raccourci de classe, échappements de contrainte, et références.
Un \
suivi d'un caractère alphanumérique mais ne
constituant pas un échappement valide est illégal dans les ARE. Dans le
ERE, il n'y a pas d'échappement : en dehors d'une expression entre
crochets, un \
suivi d'un caractère alpha-numérique
signifie ce caractère alors qu'à l'intérieur d'une expression entre
crochets, \
est un caractère standard. (Ce dernier est
la seule incompatibilité entre ERE et ARE.)
Les échappements d'entrée de caractère existent pour rendre plus simple l'ajout de caractères non affichables, ainsi que d'autres caractères désagréables à saisir dans les RE. Ils sont affichés dans Tableau 9.20.
Les échappements de raccourci de classe fournissent des raccourcis pour certaines classes de caractères fréquemment utilisées. Ils sont affichés dans Tableau 9.21.
Un échappement de contrainte est une contrainte, correspondant à la chaîne vide si des conditions spécifiques sont rencontrées, écrites comme un échappement. Ils sont affichés dans Tableau 9.22.
Une référence
(\
n
) établit une
correspondance de la même chaîne avec la sous-expression entre parenthèses
précédente spécifiée par le numéro n
(voir
Tableau 9.23). Par exemple,
([bc])\1
établit une correspondance avec
bb
et cc
, mais pas
bc
et cb
. La sous-expression doit
précéder entièrement la référence dans le RE. Les sous-expressions sont
numérotées dans l'ordre de leur parenthèses de début. Les parenthèses sans
capture ne définissent pas de sous-expressions.
La référence considère seulement la chaîne de caractères correspondant
à la sous-expression référencée, pas les contraintes qu'elle contient. Par
exemple, (^\d)\1
établira une correspondance avec 22
.
Tableau 9.20. Échappements d'entrée de caractère pour les expressions rationnelles
Échappement | Description |
---|---|
\a | caractère alerte (cloche), comme en C |
\b | suppression, comme en C |
\B | synonyme pour antislash (\ ) pour aider à
réduire le doublement d'antislash |
\c X | (où X est tout caractère)
le caractère dont les 5 bits de poids faible sont les mêmes que
X , et dont tous les autres bits valent zéro
|
\e | le caractère donc le nom de séquence d'assemblage est
ESC ,
ou, en dehors de cela, le caractère de valeur octale
033 |
\f | form feed, comme en C |
\n | nouvelle ligne, comme en C |
\r | retour chariot, comme en C |
\t | tabulation horizontale, comme en C |
\u wxyz | (où wxyz est exactement quatre
chiffres hexadécimaux)
le caractère dont la valeur hexadécimale est
0x wxyz
|
\U stuvwxyz | (où stuvwxyz est exactement huit
chiffres hexadécimaux)
le caractère dont la valeur hexadécimale est
0x stuvwxyz
|
\v | tabulation verticale, comme en C |
\x hhh | (où hhh est toute séquence de
chiffres hexadécimaux)
le caractère dont la valeur hexadécimale est
0x hhh
(un seul caractère, peu importe le nombre de chiffres hexadécimaux
utilisés)
|
\0 | le caractère dont la valeur est 0 (l'octet
nul) |
\ xy | (où xy est exactement deux chiffres octals,
et n'est pas une référence)
le caractère dont la valeur octale est
0 xy |
\ xyz | (où xyz est exactement trois chiffres
octales, et n'est pas une référence)
le caractère dont la valeur octale est
0 xyz |
Les chiffres hexadécimaux sont 0
-9
,
a
-f
et A
-F
.
Les chiffres octaux sont 0
-7
.
Les échappements d'entrés de caractères numériques spécifiant des valeurs
en dehors de l'intervalle ASCII (0–127) ont des significations
dépendantes de l'encodage de la base de données. Quand l'encodage est
UTF-8, les valeurs d'échappement sont équivalents à des points code
Unicode. Par exemple, \u1234
signifie le caractère
U+1234
. Pour les autres encodages multi-octets, les
échappements d'entrée de caractères spécifient habituellement juste la
concaténation des valeurs d'octet pour le caractère. Si la valeur
d'échappement ne correspond pas à tout caractère légale dans l'encodage de
la base de données, aucune erreur ne sera levée, mais elle ne correspondra
à aucune donnée.
Les échappements d'entrée de classe sont toujours pris comme des caractères
ordinaires. Par exemple, \135
est ]
en ASCII, mais
\135
ne termine pas une expression entre crochets.
Tableau 9.21. Échappements de raccourci de classe pour les expressions rationnelles
Échappement | Description |
---|---|
\d | correspond à n'importe quel chiffre, comme
[[:digit:]] |
\s | correspond à tout espace blanc, comme
[[:space:]] |
\w | correspond à n'importe quel mot, comme
[[:word:]_] |
\D | correspond à n'importe quel caractère non-chiffre, comme
[^[:digit:]] |
\S | correspond à n'importe quel caractère non-espace blanc, comme
[^[:space:]] |
\W | correspond à n'import quel caractère non-mot, comme
[^[:alnum:]_] |
Les échappements de raccourci de classe fonctionnent également dans des expressions entre crochets,
bien que les définitions ci-dessus ne soient pas tout-à-fait syntaxiquement
valides dans ce contexte.
Par exemple, [a-c\d]
est équivalent à
[a-c[:digit:]]
.
Tableau 9.22. Échappements de contraintes pour les expressions rationnelles
Échappement | Description |
---|---|
\A | correspond seulement au début de la chaîne
(voir Section 9.7.3.5 sur comment cela diffère
de ^ ) |
\m | correspond seulement au début d'un mot |
\M | correspond seulement à la fin d'un mot |
\y | correspond seulement au début ou à la fin d'un mot |
\Y | correspond seulement à un point qui n'est pas le début ou la fin d'un mot |
\Z | correspond seulement à la fin de la chaîne
(voir Section 9.7.3.5 sur comment cela diffère
de $ ) |
Un mot est défini comme dans la spécification de
[[:<:]]
et [[:>:]]
ci-dessus.
Les échappements de contrainte sont illégales à l'intérieur d'une expression
entre crochets.
Tableau 9.23. Références d'expressions rationnelles
Échappement | Description |
---|---|
\ m | (où m est un chiffre différent de zéro)
une référence à la m -ième sous-expression |
\ mnn | (où m est un chiffre différent de zéro,
et nn est quelques chiffres, et la valeur décimale
de mnn n'est pas supérieure au nombre de parenthèses fermantes capturantes vues jusqu'à maintenant)
une référence à la mnn -ième sous-expression |
Il existe une ambiguité inhérente entre les échappements d'entrée de caractères en octal et les références. Cette ambiguité est résolue avec les heuristiques suivantes, comme indiqué ci-dessus. Un zéro en début indique toujours un échappement octal. Un chiffre seul différent de zéro, qui n'est pas suivi par un autre chiffre est toujours pris pour une référence. Une séquence de plusieurs chiffres ne commençant pas par un zéro est pris pour une référence si elle survient après une sous-expression acceptable (c'est-à-dire que le numéro est dans l'intervalle légal pour une référence), et sinon est pris pour un octal.
En plus de la syntaxe principale décrite ci-dessus, il existe des formes spéciales et des fonctionnalités syntaxiques diverses disponibles.
Une RE peut commencer avec un des deux préfixes
director spéciaux. Si une RE commence avec
***:
, le reste de la RE est prise pour une ARE. (Ceci
n'a normalement aucun effet dans PostgreSQL,
car les RE sont supposées être des ARE ; mais cela a un effet si le
mode ERE ou le mode BRE a été spécifié avec le paramètre
flags
dans une fonction d'expression
rationnelle.) Si une RE commence avec ***=
, le reste de
la RE est prise comme une chaîne littérale, tous les caractères étant
considérés comme des caractères ordinaires.
Une ARE peut commander avec des options
intégrées : une séquence
(?
xyz
)
(où xyz
est un ou plusieurs caractères
alphabétiques) indique des options affectant le reste de la RE. Ces
options surchargent toutes les options préalablement déterminées --
en particulier, elles peuvent surcharger le comportement de sensibilité à
la base impliqué par un opérateur d'expression rationnelle ou le paramètre
flags
d'une fonction d'expression rationnelle.
Les lettres disponibles pour les options sont indiquées dans Tableau 9.24. Notez que ces mêmes lettres sont
utilisées dans les paramètres flags
des
fonctions d'expression rationnelle.
Tableau 9.24. Lettres pour options intégrées des ARE
Option | Description |
---|---|
b | le reste de la RE est une BRE |
c | correspondance sensible à la casse (surcharge le type d'opérateur) |
e | le reste de la RE est une ERE |
i | correspondance insensible à la casse (voir Section 9.7.3.5) (surcharge le type d'opérateur) |
m | synonyme historique pour n |
n | correspondance sensible à la nouvelle ligne (voir Section 9.7.3.5) |
p | correspondance partielle sensible à la nouvelle ligne (voir Section 9.7.3.5) |
q | le reste de la RE est une chaîne littérale (« entre guillemets »), avec tous les caractères ordinaires |
s | correspondance non sensible à la nouvelle ligne (par défaut) |
t | syntaxe serrée (par défaut ; voir ci-dessous) |
w | correspondance partielle inverse à la nouvelle ligne (voir Section 9.7.3.5) |
x | syntaxe étendue (voir ci-dessous) |
Les options intégrées prennent effet au )
terminant la
séquence. Elles peuvent apparaître seulement au début d'une ARE (après le
directeur ***:
le cas échéant).
En plus de l'habituelle syntaxe RE (serrée), dans
laquelle tous les caractères sont signifiants, il existe une syntaxe
étendue, disponible en spécifiant l'option étendue
x
. Dans la syntaxe étendue, les caractères d'espace
blanc de la RE sont ignorés, comme le sont tous les caractères entre un
#
et la nouvelle ligne suivante (ou la fin de la RE).
Ceci permet les paragraphes et les commentaires dans une RE complexe. Il
existe trois exceptions à cette règle basique :
un caractère espace blanc ou un #
précédé par
\
est retenu
un espace blanc ou un #
dans une expression entre
crochets est retenu
un espace blanc et les commentaires ne peuvent pas apparaître avec les
symboles multi caractères, tels que (?:
Pour cela, les caractères d'espace blanc sont un blanc, une tabulation, un
retour à la ligne et tout caractère qui appartient à la classe de
caractères space
.
Enfin, dans une ARE, les expressions en dehors des crochets, la séquence
(?#
ttt
)
(où ttt
est tout texte ne contenant pas
)
) est un commentaire, complètement ignoré. Encore une
fois, ceci n'est pas autorisé entre les caractères des symboles
multi-caractères, comme (?:
. De tels commentaires sont
plus un artéfact historique qu'une fonctionnalité utile, et leur
utilisation est déconseillée ; utilisez la syntaxe étendue à la
place.
Aucune de ces extensions de métasyntaxe n'est
disponible si un directeur ***=
initial n'a spécifié
que l'entrée de l'utilisateur doit être traitée comme une chaîne littérale
plutôt que comme une RE.
Dans le cas où une RE correspond à plus d'une sous-chaîne d'une chaîne donnée, la RE établit une correspondance avec la sous-chaîne la plus proche du début de la chaîne. Si la RE correspond à plus d'une sous-chaîne commençant à ce point, la correspondance conservée sera soit la plus longue, soir, la plus courte, suivant que la RE est gourmande (greedy) ou non (non-greedy).
Le fait qu'une RE est gourmande ou non se détermine avec les règles suivantes :
La plupart des atomes, et toutes les contraintes, n'ont pas d'attribut de gourmandise (parce qu'ils ne peuvent pas correspondre à des quantités variables de texte).
Ajouter des parenthèses autour d'une RE ne modifie pas sa gourmandise.
Un atome quantifié avec un quantifieur de répétition fixe
({
m
}
ou
{
m
}?
)
a la même gourmandise (potentiellement aucune) que l'atome lui-même.
Un atome quantifié avec d'autres quantifieurs standards (incluant
{
m
,
n
}
avec m
égal à n
)
est gourmand (il préfère la correspondance la plus longue).
Un atome quantifié avec un quantifieur non gourmand (incluant
{
m
,
n
}?
avec m
égal à n
)
est non gourmand (il préfère la correspondance la plus courte).
Une branche -- autrement dit, une RE qui n'a pas d'opérateur
|
hhaut niveau -- a la même gourmandise que
le premier atome quantifié qui a un attribut de gourmandise.
Une RE consistant en deux ou plusieurs branches connectés par
l'opérateur |
est toujours gourmand.
Les règles ci-dessus associent les attributs de gourmandise non seulement aux atomes quantifiés individuels mais aussi aux branches et aux RE complets qui contiennent des atomes quantifiés. Cela signifie que la correspondance est faite de tel façon que la branche ou la RE complète correspondant à la sous-chaîne la plus longue ou la plus courte au complet. Une fois que la longueur de la correspondance entière est déterminée, la partie de celle-ci correspondant à une sous-expression particulière est déterminée sur la base de l'attribut de gourmandise de cette sous-expression, avec les sous-expressions commençant plus tôt dans la RE prenant priorité sur les autres.
Un exemple de ce que cela signifie :
SELECT SUBSTRING('XY1234Z', 'Y*([0-9]{1,3})'); Résultat :123
SELECT SUBSTRING('XY1234Z', 'Y*?([0-9]{1,3})'); Résultat :1
Dans le premier cas, la RE complète est gourmande parce que
Y*
est gourmand. Elle peut correspondance en commençant
au Y
, et elle correspond à la chaîne la plus longue
commençant là, donc Y123
. La sortie est la partie entre
parenthèse, ou 123
. Dans le deuxième cas, la RE
complète est non gourmande parce que Y*?
est non
gourmande. Elle peut correspondre en commençant à Y
,
et elle correspond à la chaîne laplus courte possible commençant là, donc
Y1
. La sous-expression [0-9]{1,3}
est gourmande mais elle ne peut pas modifier la décision sur la longue de
la correspondance ; donc elle est forcée à une correspondance sur
simplement 1
.
En court, quand une RE contient des sous-expressions gourmandes et non gourmandes, la longueur de correspondance totale est soit aussi longue ou aussi courte que possible, suivant l'attribut affecté à la RE complète. Les attributs affectés aux sous-expressions affectent seulement la quantité de correspondance qu'elles sont autorisées de « manger » par rapport aux autres.
Les quantifieurs {1,1}
et {1,1}?
peuvent être utilisés pour forcer la gourmandise ou la non gourmandise,
respectivement, d'une sous-expression ou de la RE complète. Ceci est utile
quand vous avez que la RE complète contienne un attribut de gourmandise
différent de celui déduit de ces éléments. Comme exemple, supposez que
nous essayons de séparer une chaîne contenant quelques chiffres dans les
chiffres et les parties avant et après eux. Nous pourrions essayer de le
faire ainsi :
SELECT regexp_match('abc01234xyz', '(.*)(\d+)(.*)');
Résultat : {abc0123,4,xyz}
Cela n'a pas fonctionné : le premier .*
est
gourmand donc il « mange » autant qu'il peut, laissant le
\d+
correspondre à la dernière place possible, le
dernier chiffre. Nous pourrions essayer de corriger cela en le rendant non
gourmand :
SELECT regexp_match('abc01234xyz', '(.*?)(\d+)(.*)');
Résultat : {abc,0,""}
Ceci n'a pas fonctionné non plus parce que, maintenant, la RE entière est non gourmande et donc, elle termine la correspondance globale aussi tôt que possible. Nous pouvons obtenir ce que vous voulons en forçant la RE entière à être gourmande :
SELECT regexp_match('abc01234xyz', '(?:(.*?)(\d+)(.*)){1,1}');
Résultat : {abc,01234,xyz}
Contrôler la gourmandise globale de la RE séparément de la gourmandise de ses composants donne plus de flexibilité dans la gestion des motifs de longueur variable.
Lors de la décision sur ce qui est une correspondance longue ou courte,
les longueurs des correspondances sont mesurés en caractères, pas en
éléments. Toute chaîne vide est considérée plus longue qu'aucune
correspondance. Par exemple : bb*
correspond au
trois caractères du milieu de abbbc
;
(week|wee)(night|knights)
correspond aux dix caractères
de weeknights
; quand (.*).*
est comparé à abc
, la sous-expression entre parenthèses
correspond aux trois caractères ; et quand (a*)*
est comparé à bc
, la RE complète et la sous-expression
entre parenthèses correspond à une chaîne vide.
Si une correspondance indépendante à la casse est demandée, l'effet est
comme si toutes les distinctions de casse disparaissaient de l'alphabet.
Quand un caractère alphabétique qui existe dans plusieurs casses apparaît
comme un caractère ordinaire en dehors d'une expression entre crochets, il
est en fait transformé en une expression entre crochets contenant les deux
casses, par exemple x
devient [xX]
.
Quand il apparaît dans une expression entre crochets, toutes les casses
sont ajoutées dans l'expression entre crochets, par exemple
[x]
devient [xX]
et
[^x]
devient [^xX]
.
Si une correspondance sensible aux nouvelles lignes est spécifiée,
.
et les expressions entre crochets utilisant
^
ne correspondront jamais au caractère de nouvelle
ligne (pour que les correspondances ne croisent pas les nouvelles
lignes sauf si la RE inclut explicitement un saut de ligne) et ^
et
$
correspondront à la chaîne vide respectivement après
et avant une nouvelle ligne, en plus d'une correspondance en début et en
fin de chaîne respectivement. Cependant, les échappements d'ARE
\A
et \Z
continuent de correspondre
seulement au début et à la fin de chaine.
Également, les raccourcis de classes de caractères \D
et \W
correspondront à une nouvelle ligne indépendamment de ce mode.
(Avant PostgreSQL 14, ils ne correspondaient pas à
de nouvelles lignes dans le mode sensible aux nouvelles lignes.
Écrire [^[:digit:]]
ou [^[:word:]]
pour retrouver cet ancien comportement.)
Si la correspondance partielle sensible aux nouvelles lignes est
spécifiée, ceci affecte .
et les expressions entre
crochets comme avec la correspondance sensible à la nouvelle ligne, mais
pas à ^
et $
.
Si la correspondance partielle inverse sensible aux nouvelles lignes est
spécifiée, ceci affecte ^
et $
comme
avec la correspondance sensible aux nouvelles lignes, mais pas à
.
et aux expressions entre crochets. Ceci n'est pas
très utile mais est fourni pour la symétrie.
Aucune limite particulière n'est imposée sur la longueur des RE dans cette implémentation. Néanmoins, les programmes hautement portablees ne devraient pas employer des RE plus longs que 256 octets, car une implémentation compatible POSIX peut refuser de telles RE.
La seule fonctionnalité des ARE actuellement incompatible avec les ERE
POSIX est que \
ne perd pas sa signification spéciale à
l'intérieur des expressions entre crochets. Toutes les autres
fonctionnalités ARE utilisent une syntaxe illégale ou a des effets non
définis ou spécifiés dans les ERE POSIX ; la syntaxe
***
des directeurs est en dehors de la syntaxe POSIX
pour les BRE et les ERE.
Beaucoup d'extensions ARE sont empruntés de Perl, mais certaines ont été
modifiées pour les nettoyer, et quelques extensions Perl ne sont pas
présentes. Les incompatibilités de note incluent \b
,
\B
, le manque de traitement spécial pour une nouvelle
ligne en fin, l'addition des expressions entre crochets complémentées, les
restrictions sur les parenthèses et des références inverses dans les
contraintes lookahead/lookbehind et les sémantiques de correspondance pour
la correspondance la plus longue/courte (plutôt que la première
correspondance).
Les BRE diffèrent des ERE dans différents aspects. Dans les BRE,
|
, +
et ?
sont
des caractères ordinaires et il n'existe pas d'équivalent à leur
fonctionnalité. Les BRE diffèrent des ERE dans différents aspects. Dans
les BRE, |
, +
et
?
sont des caractères ordinaires et il n'existe pas
d'équivalent à leur fonctionnalité. Les délimiteurs des limites sont
\{
et \}
. Les parenthèses pour les
sous-expressions imbriquées sont \(
and
\)
, with (
et )
.
^
est un caractère ordinaire, sauf en début de la RE ou
au commencement de la sous-expression entre parenthèses,
$
est un caractère standard sauf en fin de RE ou en fin
d'une sous-expression entre parenthèses, et *
est un
caractère standard s'il apparaît au début de la RE ou au début de la
sous-expression entre parenthèses (après potentiellement un
^
). Enfin, les références inverses d'un simple chiffre
sont disponibles, et \<
et \>
sont des synonymes pour, respectivement, [[:<:]]
and
[[:>:]]
aucun autre échappement n'est
dispn,ible dans le BRE.
Depuis SQL:2008, le standard SQL inclut des fonctions et opérateurs pour les expressions rationnelles qui réalise de la correspondance de motif suivant le standard d'expression rationnelle XQuery.
LIKE_REGEX
OCCURRENCES_REGEX
POSITION_REGEX
SUBSTRING_REGEX
TRANSLATE_REGEX
PostgreSQL n'implémente pas actuellement ces opérateurs et fonctions. Vous pouvez obtenir approximativement des fonctionnalités équivalentes dans chaque cas affichés dans Tableau 9.25. (Différentes clauses optionnelles des deux côtés ont été omises dans cette table.)
Tableau 9.25. Équivalences des fonctions sur les expressions rationnelles
Standard SQL | PostgreSQL |
---|---|
| regexp_like( ou
|
OCCURRENCES_REGEX( | regexp_count( |
POSITION_REGEX( | regexp_instr( |
SUBSTRING_REGEX( | regexp_substr( |
TRANSLATE_REGEX( | regexp_replace( |
Des fonctions d'expression rationnelles similaires à celles fournies par PostgreSQL sont aussi disponibles dans un certain nombre d'autres implémentations SQL alors que les fonctions du standard SQL ne sont pas aussi largement implémentées. Certains détails de la syntaxe des expressions rationnelles pourraient différer dans chaque implémentation.
Les opérateurs et fonctions du standard SQL utilisent les expressions rationnelles XQuery, qui sont très proches de la syntaxe ERA décrite ci-dessus. Les différences notables entre la fonctionnalité existante d'expressions rationnelles POSIX et les expressions rationnelles XQuery incluent :
La soustraction de classe d'opérateur XQuery n'est pas supportée. Un
exemple de cette fonctionnalité est l'utilisation de la syntaxe
suivante pour établir une correspondance avec uniquement des consonnes
anglaises : [a-z-[aeiou]]
.
Les raccourcis de classe de caractères XQuery \c
,
\C
, \i
et \I
ne sont pas supportés.
Les éléments de classe de caractères XQuery utilisant
\p{UnicodeProperty}
ou l'inverse
\P{UnicodeProperty}
ne sont pas supportés.
POSIX interprète les classes de caractères telles que
\w
(voir Tableau 9.21) suivant la locale
prévalente (que vous pouvez contrôler en attachant une clause
COLLATE
à l'opérateur ou la fonction). XQuery
spécifie ces classes par référence aux propriétés de caractères
Unicode, donc le comportement équivalent est obtenu seulement avec une
locale qui suit les règles Unicode.
Le standard SQL (pas XQuery lui-même) tente de répondre à plus de
variantes de « newline » que POSIX. Les options de
correspondance pour la sensibilité aux nouvelles lignes décrites
ci-dessus considèrent seulement le code ASCII NL
(\n
) cmme étant une nouvelle ligne, mais SQL
souhaiterait que nous traitions CR (\r
), CRLF
(\r\n
) (une nouvelle ligne pour Windows), et
certains caractères uniquement Unicode comme LINE SEPARATOR (U+2028)
en tant que nouvelles lignes. Par exemple, .
et
\s
peut compter \r\n
comme un
seul caractère, et non pas deux, suivant le SQL.
Des échappements d'entrée de caractères décrits dans
Tableau 9.20,
XQuery supporte seulement \n
, \r
et \t
.
XQuery ne supporte pas la syntaxe
[:
pour les
classes de caractères dans des expressions entre crochets.
name
:]
XQuery n'a pas de contraintes lookahead et lookbehind, ni aucun des échappements de contraintes décrits dans Tableau 9.22.
Les formes de métasyntaxe décrites dans Section 9.7.3.4 n'existe pas dans XQuery.
Les lettres drapeaux des expressions rationnelles définis par XQuery
sont en relation mais pas identique aux lettres options pour POSIX
(Tableau 9.24). Bien que les options
i
and q
se comportent de la même
façon, les autres ne le font pas :
Les drapeaux s
(permet à un point de
correspondre à une nouvelle ligne) et m
(autorise ^
et $
à
correspondre à de nouvelles lignes) de XQuery donnent accès aux
mêmes comportements que les drapeaux n
,
p
et w
de POSIX, mais ils ne
correspondent pas au comportement des drapeaux
s
et m
de POSIX. Notez en
particulier que le point-correspondant-nouvelle-ligne est le
comportement par défaut de POSIX mais pas de XQuery.
Le drapeau x
de XQuery (ignore les espaces
blancs dans le motif) est bien différent du drapeau mode étendu de
POSIX. Le drapeau x
de POSIX permet en plus à
#
de commencer un commentaire dans le motif, et
POSIX n'ignorera pas un caractère espace blanc après un antislash.