PostgreSQLLa base de données la plus sophistiquée au monde.
Documentation PostgreSQL 15.10 » Référence » Commandes SQL » CREATE TRIGGER

CREATE TRIGGER

CREATE TRIGGER — Définir un nouveau trigger

Synopsis

CREATE [ OR REPLACE ] [ CONSTRAINT ] TRIGGER nom { BEFORE | AFTER | INSTEAD OF } { événement [ OR ... ] }
    ON nom_table
    [ FROM nom_table_referencee ]
    [ NOT DEFERRABLE | [ DEFERRABLE ] [ INITIALLY IMMEDIATE | INITIALLY DEFERRED ] ]
    [ REFERENCING { { OLD | NEW } TABLE [ AS ] nom_relation_transition } [ ... ] ]
    [ FOR [ EACH ] { ROW | STATEMENT } ]
    [ WHEN ( condition ) ]
    EXECUTE { FUNCTION | PROCEDURE } nom_fonction ( arguments )

événement fait partie de :

    INSERT
    UPDATE [ OF nom_colonne [, ... ] ]
    DELETE
    TRUNCATE
  

Description

CREATE TRIGGER crée un nouveau trigger. CREATE OR REPLACE TRIGGER va soit créer un nouveau trigger, soit remplacer un trigger existant. Le trigger est associé à la table, à la vue ou à la table distante spécifiée et exécute la fonction nom_fonction lorsque certaines opérations sont réalisées sur cette table.

Pour remplacer la définition actuelle d'un trigger existant, utilisez CREATE OR REPLACE TRIGGER, en indiquant le nom du trigger existant et la table parent. Toutes les autres propriétés sont remplacés.

L'appel du trigger peut avoir lieu avant que l'opération ne soit tentée sur une ligne (avant la vérification des contraintes et la tentative d'INSERT, UPDATE ou DELETE) ou une fois que l'opération est terminée (après la vérification des contraintes et la fin de la commande INSERT, UPDATE ou DELETE) ; ou bien en remplacement de l'opération (dans le cas d'opérations INSERT, UPDATE ou DELETE sur une vue). Si le trigger est lancé avant l'événement ou en remplacement de l'événement, le trigger peut ignorer l'opération sur la ligne courante ou modifier la ligne en cours d'insertion (uniquement pour les opérations INSERT et UPDATE). Si le trigger est activé après l'événement, toute modification, dont celles effectuées par les autres triggers, est « visible » par le trigger.

Un trigger marqué FOR EACH ROW est appelé pour chaque ligne que l'opération modifie. Par exemple, un DELETE affectant dix lignes entraîne dix appels distincts de tout trigger ON DELETE sur la relation cible, une fois par ligne supprimée. Au contraire, un trigger marqué FOR EACH STATEMENT ne s'exécute qu'une fois pour une opération donnée, quelque soit le nombre de lignes modifiées (en particulier, une opération qui ne modifie aucune ligne résulte toujours en l'exécution des triggers FOR EACH STATEMENT applicables).

Les triggers définis en remplacement (INSTEAD OF) doivent obligatoirement être marqués FOR EACH ROW, et ne peuvent être définis que sur des vues. Les triggers BEFORE et AFTER portant sur des vues devront quant à eux être marqués FOR EACH STATEMENT.

Les triggers peuvent également être définis pour l'événement TRUNCATE, mais ne pourront, dans ce cas, qu'être marqués FOR EACH STATEMENT.

Le tableau suivant récapitule quels types de triggers peuvent être utilisés sur les tables, les vues et les tables distantes :

DéclenchementÉvénementNiveau ligneNiveau instruction
BEFOREINSERT/UPDATE/DELETETables et tables distantesTables, vues et tables distantes
TRUNCATE -- Tables
AFTERINSERT/UPDATE/DELETETables et tables distantesTables, vues et tables distantes
TRUNCATE -- Tables
INSTEAD OFINSERT/UPDATE/DELETEVues --
TRUNCATE -- --

De plus, les triggers peuvent être définis pour être déclenchés suite à l'exécution d'un TRUNCATE, mais seulement dans le cas d'un trigger FOR EACH STATEMENT.

En outre, la définition d'un trigger peut spécifier une condition WHEN qui sera testée pour vérifier si le trigger doit réellement être déclenché. Dans les triggers au niveau ligne, la condition WHEN peut examiner l'ancienne et/ou la nouvelle valeurs des colonnes de la ligne. Les triggers au niveau instruction peuvent aussi avoir des conditions WHEN, bien que la fonctionnalité n'est pas aussi utile pour elles car la condition ne peut pas faire référence aux valeurs de la table.

Si plusieurs triggers du même genre sont définis pour le même événement, ils sont déclenchés suivant l'ordre alphabétique de leur nom.

Lorsque l'option CONSTRAINT est spécifiée, cette commande crée un trigger contrainte. Ce nouvel objet est identique aux triggers normaux excepté le fait que le moment de déclenchement peut alors être ajusté via l'utilisation de SET CONSTRAINTS. Les triggers contraintes ne peuvent être que de type AFTER ROW sur des tables standards (pas des tables distantes). Ils peuvent être déclenchés soit à la fin de l'instruction causant l'événement, soit à la fin de la transaction ayant contenu l'instruction de déclenchement ; dans ce dernier cas, ils sont alors définis comme différés. L'exécution d'un trigger différé peut également être forcée en utilisant l'option SET CONSTRAINTS. Le comportement attendu des triggers contraintes est de générer une exception en cas de violation de la contrainte qu'ils implémentent.

L'option REFERENCING active la récupération des relations de transition, qui sont des ensembles de lignes incluant toutes les lignes insérées, supprimées ou modifiées par l'instruction SQL en cours. Cette fonctionnalité donne au trigger une vue globale de ce qu'a réalisé l'instruction, et non pas une vue ligne par ligne. Cette option est seulement autorisée pour un trigger AFTER qui n'est pas un trigger de contrainte. De plus, si le trigger est un trigger UPDATE, il ne doit pas indiquer une liste de nom_colonne. OLD TABLE peut seulement être indiqué une fois, et seulement pour un trigger qui est déclenché par un UPDATE ou un DELETE ; il crée une relation de transition contenant les images-avant de toutes les lignes mises à jour ou supprimées par l'instruction. De la même façon, NEW TABLE ne peut être indiqué qu'une seule fois, et seulement pour un trigger déclenché par un UPDATE ou un INSERT ; il crée une relation de transition contenant les images-après de toutes les lignes mises à jour ou insérées par l'instruction.

SELECT ne modifie aucune ligne ; la création de triggers sur SELECT n'est donc pas possible. Les règles et vues peuvent fournir des solutions fonctionnelles aux problèmes qui nécessitent des triggers sur SELECT.

Chapitre 39 présente de plus amples informations sur les triggers.

Paramètres

nom

Le nom du nouveau trigger. Il doit être distinct du nom de tout autre trigger sur la table. Le nom ne peut pas être qualifié d'un nom de schéma, le trigger héritant du schéma de sa table. Pour un trigger contrainte, c'est également le nom à utiliser lorsqu'il s'agira de modifier son comportement via la commande SET CONSTRAINTS.

BEFORE
AFTER
INSTEAD OF

Détermine si la fonction est appelée avant, après ou en remplacement de l'événement. Un trigger contrainte ne peut être spécifié qu'AFTER.

événement

Peut-être INSERT, UPDATE ou DELETE ou TRUNCATE ; précise l'événement qui active le trigger. Plusieurs événements peuvent être précisés en les séparant par OR, sauf quand les tables de transitions sont demandées.

Pour les triggers se déclenchant suite à un UPDATE, il est possible de spécifier une liste de colonnes utilisant cette syntaxe :

UPDATE OF nom_colonne_1 [, nom_colonne_2 ... ]
      

Le trigger se déclenchera seulement si au moins une des colonnes listées est mentionnée comme cible de la commande UPDATE ou si une des colonnes listées est une colonne générée qui dépend d'une colonne cible d'une commande UPDATE.

Les événements INSTEAD OF UPDATE n'acceptent pas de listes de colonnes. Une liste de colonnes ne peut pas être indiquée lorsque les tables de transition sont nécessaires.

nom_table

Le nom (éventuellement qualifié du nom du schéma) de la table, de la vue ou de la table distante à laquelle est rattaché le trigger.

nom_table_referencee

Le nom d'une autre table (possiblement qualifiée par un nom de schéma) référencée par la contrainte. Cette option est à utiliser pour les contraintes de clés étrangères et n'est pas recommandée pour d'autres types d'utilisation. Elle ne peut être spécifiée que pour les triggers contraintes.

DEFERRABLE
NOT DEFERRABLE
INITIALLY IMMEDIATE
INITIALLY DEFERRED

La spécification du moment de déclenchement par défaut. Voir la partie CREATE TABLE pour plus de détails sur cette option. Elle ne peut être spécifiée que pour les triggers contraintes.

REFERENCING

Ce mot-clé précède immédiatement la déclaration d'une ou deux noms de table fournissant l'accès aux relations de transition de l'instruction trigger.

OLD TABLE
NEW TABLE

Cette clause indique si le nom de la relation suivante est pour la relation de transition précédente ou suivante.

nom_relation_transition

Le nom (non qualifié) à utiliser au sein du trigger pour cette relation de transition.

FOR EACH ROW
FOR EACH STATEMENT

Précise si la fonction trigger doit être lancée pour chaque ligne affectée par l'événement ou simplement pour chaque instruction SQL. FOR EACH STATEMENT est la valeur par défaut. Les triggers de contrainte ne peuvent être spécifiés que pour FOR EACH ROW.

condition

Une expression booléenne qui détermine si la fonction trigger sera réellement exécutée. Si WHEN est indiqué, la fonction sera seulement appelée si la condition renvoie true. Pour les triggers FOR EACH ROW, la condition WHEN peut faire référence aux valeurs des colonnes des ancienne et nouvelle lignes en utilisant la notation OLD.nom_colonne ou NEW.nom_colonne, respectivement. Bien sûr, le triggers sur INSERT ne peuvent pas faire référence à OLD et ceux sur DELETE ne peuvent pas faire référence à NEW.

Les triggers INSTEAD OF ne supportent pas de condition WHEN.

Actuellement, les expressions WHEN ne peuvent pas contenir de sous-requêtes.

À noter que pour les triggers contraintes, l'évaluation de la clause WHEN n'est pas différée mais intervient immédiatement après que l'opération de mise à jour de la ligne soit effectuée. Si la condition n'est pas évaluée à vrai, alors le trigger n'est pas placé dans la file d'attente des exécutions différées.

nom_fonction

Une fonction utilisateur, déclarée sans argument et renvoyant le type trigger, exécutée à l'activation du trigger.

Dans la syntaxe de CREATE TRIGGER, les mots-clés FUNCTION et PROCEDURE sont équivalents mais la fonction référencée doit dans tous les cas être une fonction, et non pas une procédure. L'utilisation du mot-clé PROCEDURE est ici historique et dépréciée.

arguments

Une liste optionnelle d'arguments séparés par des virgules à fournir à la fonction lors de l'activation du trigger. Les arguments sont des chaînes littérales constantes. Il est possible d'écrire ici de simples noms et des constantes numériques mais ils sont tous convertis en chaîne. L'accès aux arguments du trigger depuis la fonction peut différer de l'accès aux arguments d'une fonction standard ; la consultation des caractéristiques d'implantation du langage de la fonction peut alors s'avérer utile.

Notes

Pour créer ou remplacer un trigger sur une table, l'utilisateur doit posséder le droit TRIGGER sur la table. L'utilisateur doit aussi avoir le droit EXECUTE sur la fonction trigger.

Utiliser DROP TRIGGER pour supprimer un trigger.

Créer un trigger niveau ligne sur une table partitionnée causera la création d'un trigger « clone » identique sur chacune des partitions existantes ; et toute partition créée ou attachée après aura aussi un trigger identique. S'il existe déjà un trigger de même nom sur une partition, une erreur est renvoyée sauf si CREATE OR REPLACE TRIGGER est utilisé, auquel cas ce trigger est remplacé avec un trigger clone. Quand une partition est détachée de son parent, ses triggers clone sont supprimés.

Un trigger sur colonne spécifique (définie en utilisant la syntaxe UPDATE OF nom_colonne) se déclenchera quand une des colonnes indiquées est listée comme cible de la liste SET pour la commande UPDATE. Il est possible qu'une valeur de colonne change même si le trigger n'est pas déclenché parce que les modifications au contenu de la ligne par les triggers BEFORE UPDATE ne sont pas pris en compte. De même, une commande comme UPDATE ... SET x = x ... déclenchera le trigger sur la colonne x, bien que la valeur de cette colonne ne change pas.

Dans un trigger BEFORE, la condition WHEN est évaluée juste avant l'exécution de la fonction, donc utiliser WHEN n'est pas matériellement différent de tester la même condition au début de la fonction trigger. Notez en particulier que la ligne NEW vu par la condition est sa valeur courante et possiblement modifiée par des triggers précédents. De plus, la condition WHEN d'un trigger BEFORE n'est pas autorisé à examiner les colonnes système de la ligne NEW (comme le ctid), car elles n'auront pas encore été initialisées.

Dans un trigger AFTER, la condition WHEN est évaluée juste après la mise à jour de la ligne et elle détermine si un événement doit déclencher le trigger à la fin de l'instruction. Donc, quand la condition WHEN d'un trigger AFTER ne renvoie pas true, il n'est pas nécessaire de préparer un événement ou de relire la ligne à la fin de l'instruction. Cela peut apporter une amélioration significative des performances dans les instructions qui modifient de nombreuses lignes, si le trigger a besoin d'être déclencher pour quelques lignes.

Dans certains cas, il est possible pour une seule commande SQL de déclencher plus d'un type de trigger. Par exemple, un INSERT avec une clause ON CONFLICT DO UPDATE peut être la cause du déclenchement d'opérations d'insertion et de mise à jour, donc il déclenchera l'exécution des deux types de trigger. Les relations de transition fournies par les triggers sont spécifique au type de l'événement. Donc un trigger INSERT ne verra que les lignes insérées, alors qu'un UPDATE ne verra que les lignes mises à jour.

Les mises à jour et suppressions de lignes causées par des actions dûes aux clés étrangères, comme un ON UPDATE CASCADE ou un ON DELETE SET NULL, sont traitées comme faisant partie de la commande SQL qui les a causé (notez que ces actions ne sont jamais différées). Les triggers adéquats sur la table impactée seront déclenchées, donc cela fournit un autre moyen avec lequel une commande SQL pourrait déclencher des triggers ne correspondant pas directement à son type. Dans les cas simples, les triggers demandant les relations de transition verront tous les changements causés dans leur table par une commande SQL simple comme une relation de transition unique. Néanmoins, il existe des cas où la présence d'un trigger AFTER ROW réclament les relations de transition causera que les actions des clés étrangères déclenchées par une commande SQL simple soient séparées en plusieurs étapes, chacune avec ses propres relations de transition. Dans de tels cas, tout trigger de niveau instruction présent se déclenchera une fois par ensemble de relation de transition créé, s'assurant ainsi que les triggers voient bien chaque ligne affectée dans une seul relation de transition.

Modifier une table partitionnée ou une table avec des enfants héritées déclenche les triggers au niveau requête attachés à cette table spécifiquement nommée, mais pas les triggers au niveau requête de ses partitions ou tables filles. Par contre, les triggers au niveau ligne sont déclenchés pour pour toutes les partitions et tables enfants affectées. Si un trigger au niveau requête a été défini avec des relations de transactions nommées par une clause REFERENCING, alors les images avant et après des lignes sont visibles pour toutes les partitions affectées et pour toutes les tables filles. Dans le cas de l'héritage, les images de ligne incluent seulement les colonnes présentes dans la table où le trigger est attaché.

Actuellement, les triggers niveau ligne avec des relations de transition ne peuvent pas être définis sur des partitions ou des tables d'héritage. De plus, les triggers sur des tables partitionnées ne peuvent pas être INSTEAD OF.

Actuellement, l'option OR REPLACE n'est pas supportée par les triggers de contrainte.

Remplacer un trigger existant dans une transaction qui a déjà réalisée des actions de mises à jour sur la table du trigger n'est pas recommandé. Les décisions de déclenchement du trigger, ou des portions de ces décisions, qui ont déjà été réalisées ne seront pas reconsidérées, donc les effets pourraient être surprenant.

Il existe quelques fonctions triggers natives pouvant être utilisées pour résoudre des problèmes communs sans avoir à écrire son propre code trigger ; voir Section 9.28.

Les triggers de niveau instruction sur une vue sont déclenchés uniquement si l'action sur la vue est géré par un trigger niveau ligne INSTEAD OF. Si l'action est gérée par une règle INSTEAD, alors toute instruction émise par la règle est exécutée à la place de l'instruction originale nommant la vue, pour que les triggers qui seront déclenchés soient ceux des tables nommées dans les instructions de remplacement. De façon similaire, si la vue est en mise à jour automatique, alors l'action est gérée en réécrivant automatiquement l'instruction en une action sur la table de base de la vue pour que les triggers niveau instruction de la table de base soient déclenchés.

Exemples

Exécutez la fonction check_account_update quand une ligne de la table accounts est sur le point d'être mise à jour :

CREATE TRIGGER check_update
    BEFORE UPDATE ON accounts
    FOR EACH ROW
    EXECUTE FUNCTION check_account_update();
   

Modifiez la définition du trigger pour seulement exécuter la fonction si la colonne balance est indiquée comme cible dans la commande UPDATE :

CREATE OR REPLACE TRIGGER check_update
    BEFORE UPDATE OF balance ON accounts
    FOR EACH ROW
    EXECUTE FUNCTION check_account_update();
   

Cette forme exécute la fonction seulement si la colonne balance a réellement changé de valeur :

CREATE TRIGGER check_update
    BEFORE UPDATE ON accounts
    FOR EACH ROW
    WHEN (OLD.balance IS DISTINCT FROM NEW.balance)
    EXECUTE FUNCTION check_account_update();
   

Appelle une fonction pour tracer les mises à jour de la table accounts, mais seulement si quelque chose a changé :

CREATE TRIGGER log_update
    AFTER UPDATE ON accounts
    FOR EACH ROW
    WHEN (OLD.* IS DISTINCT FROM NEW.*)
    EXECUTE FUNCTION log_account_update();
   

Éxecute la fonction view_insert_row pour chacune des lignes à insérer dans la table sous-jacente à la vue my_view :

CREATE TRIGGER view_insert
    INSTEAD OF INSERT ON my_view
    FOR EACH ROW
    EXECUTE FUNCTION view_insert_row();
   

Exécute la fonction check_transfer_balances_to_zero pour chaque commande pour confirmer que les lignes de transfert engendrent un net de zéro :

CREATE TRIGGER transfer_insert
    AFTER INSERT ON transfer
    REFERENCING NEW TABLE AS inserted
    FOR EACH STATEMENT
    EXECUTE FUNCTION check_transfer_balances_to_zero();
   

Exécute la fonction check_matching_pairs pour chaque ligne pour confirmer que les changement sont fait sur des pairs correspondantes au même moment (par la même commande) :

CREATE TRIGGER paired_items_update
    AFTER UPDATE ON paired_items
    REFERENCING NEW TABLE AS newtab OLD TABLE AS oldtab
    FOR EACH ROW
    EXECUTE PROCEDURE check_matching_pairs();
   

Section 39.4 contient un exemple complet d'une fonction trigger écrit en C.

Compatibilité

L'instruction CREATE TRIGGER de PostgreSQL implante un sous-ensemble du standard SQL. Les fonctionnalités manquantes sont :

  • Bien que les tables de transition pour les triggers AFTER triggers sont spécifiés en utilisant la clause REFERENCING de la manière standard, les variables de lignes utilisées dans les triggers FOR EACH ROW peuvent ne pas être spécifiées dans la clause REFERENCING. Ils sont disponibles d'une façon qui dépend du langage dans lequel la fonction trigger est écrite, mais est fixe sur un langage. Certains langages se comportent effectivement comme s'il y avait une clause REFERENCING contenant OLD ROW AS OLD NEW ROW AS NEW.

  • Le standard autorise l'utilisation de tables de transition avec les triggers UPDATE spécifique à une colonne mais dans ce cas, l'ensemble des lignes qui doit être visible dans les tables de transition dépend de la liste de colonnes du trigger. Ceci n'est pas encore implémenté dans PostgreSQL.

  • PostgreSQL n'autorise comme action déclenchée que l'exécution d'une fonction utilisateur. Le standard SQL, en revanche, autorise l'exécution d'autres commandes SQL, telles que CREATE TABLE. Cette limitation de PostgreSQL peut être facilement contournée par la création d'une fonction utilisateur qui exécute les commandes désirées.

Le standard SQL définit l'ordre de création comme ordre de lancement des triggers multiples. PostgreSQL utilise l'ordre alphabétique de leur nom, jugé plus pratique.

Le standard SQL précise que les triggers BEFORE DELETE sur des suppressions en cascade se déclenchent après la fin du DELETE en cascade. PostgreSQL définit que BEFORE DELETE se déclenche toujours avant l'action de suppression, même lors d'une action en cascade. Cela semble plus cohérent. Il existe aussi un comportement non standard quand les triggers BEFORE modifient les lignes ou empêchent les mises à jour causées par une action référente. Ceci peut amener à des violations de contraintes ou au stockage de données qui n'honorent pas la contrainte référentielle.

La capacité à préciser plusieurs actions pour un seul trigger avec OR est une extension PostgreSQL.

La possibilité d'exécuter un trigger suite à une commande TRUNCATE est une extension PostgreSQL du standard SQL, tout comme la possibilité de définir des triggers de niveau instruction sur des vues.

CREATE CONSTRAINT TRIGGER est une extension spécifique à PostgreSQL du standard SQL. L'option OR REPLACE est aussi une extension.