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Documentation PostgreSQL 12.18 » Référence » Commandes SQL » CREATE OPERATOR

CREATE OPERATOR

CREATE OPERATOR — Définir un nouvel opérateur

Synopsis

CREATE OPERATOR nom (
    {FUNCTION|PROCEDURE} = nom_fonction
    [, LEFTARG = type_gauche ]
    [, RIGHTARG = type_droit ]
    [, COMMUTATOR = op_com ]
    [, NEGATOR = op_neg ]
    [, RESTRICT = proc_res ]
    [, JOIN = proc_join ]
    [, HASHES ] [, MERGES ]
)
  

Description

CREATE OPERATOR définit un nouvel opérateur, nom. L'utilisateur qui définit un opérateur en devient propriétaire. Si un nom de schéma est donné, l'opérateur est créé dans le schéma spécifié. Sinon, il est créé dans le schéma courant.

Le nom de l'opérateur est une séquence d'au plus NAMEDATALEN-1 (63 par défaut) caractères parmi la liste suivante :

+ - * / < > = ~ ! @ # % ^ & | ` ?
   

Il existe quelques restrictions dans le choix du nom :

  • -- et /* ne peuvent pas apparaître dans le nom d'un opérateur car ils sont pris pour le début d'un commentaire.

  • Un nom d'opérateur multicaractères ne peut pas finir avec + ou - sauf si le nom contient l'un, au moins, de ces caractères :

    ~ ! @ # % ^ & | ` ?
          

    Par exemple, @- est un nom d'opérateur autorisé mais *- n'en est pas un. Cette restriction permet à PostgreSQL d'analyser les commandes compatibles SQL sans nécessiter d'espaces entre les lexèmes.

  • Le symbole => est réservé par la grammaire SQL, donc il ne peut pas être utilisé comme nom d'opérateur.

L'opérateur != est remplacé par <> à la saisie, ces deux noms sont donc toujours équivalents.

Au moins un des deux LEFTARG et RIGHTARG doit être défini. Pour les opérateurs binaires, les deux doivent l'être. Pour les opérateurs unaires droits, seul LEFTARG doit l'être, RIGHTARG pour les opérateurs unaires gauches.

Note

Les opérateurs unaires droits, aussi appelés postfix, sont obsolètes et seront supprimés dans PostgreSQL version 14.

La fonction nom_fonction doit avoir été précédemment définie par CREATE FUNCTION et doit accepter le bon nombre d'arguments (un ou deux) des types indiqués.

Dans la syntaxe de CREATE OPERATOR, les mot-clés FUNCTION et PROCEDURE sont équivalents mais la fonction référencée doit dans tous les cas être une fonction et non pas une procédure. L'utilisation du mot clé PROCEDURE est ici historique et dépréciée.

Les autres clauses spécifient des clauses optionnelles d'optimisation d'opérateur. Leur signification est détaillée dans Section 37.15.

Pour pouvoir créer un opérateur, vous devez avoir le droit USAGE sur le type des arguments et sur le type en retour. Vous devez aussi avoir le droit EXECUTE sur la fonction sous-jacente. Si un opérateur de commutation ou de négation est spécifié, vous devez être le propriétaire de ces opérateurs.

Paramètres

nom

Le nom de l'opérateur à définir. Voir ci-dessus pour les caractères autorisés. Le nom peut être qualifié du nom du schéma, par exemple CREATE OPERATOR monschema.+ (...). Dans le cas contraire, il est créé dans le schéma courant. Deux opérateurs dans le même schéma peuvent avoir le même nom s'ils opérent sur des types de données différents. On parle alors de surchargement.

nom_fonction

La fonction utilisée pour implanter cet opérateur.

type_gauche

Le type de données de l'opérande gauche de l'opérateur, s'il existe. Cette option est omise pour un opérateur unaire gauche.

type_droit

Le type de données de l'opérande droit de l'opérateur, s'il existe. Cette option est omise pour un opérateur unaire droit.

op_com

Le commutateur de cet opérateur.

op_neg

La négation de cet opérateur.

proc_res

La fonction d'estimation de la sélectivité de restriction pour cet opérateur.

proc_join

La fonction d'estimation de la sélectivité de jointure pour cet opérateur.

HASHES

L'opérateur peut supporter une jointure de hachage.

MERGES

L'opérateur peut supporter une jointure de fusion.

La syntaxe OPERATOR() est utilisée pour préciser un nom d'opérateur qualifié d'un schéma dans op_com ou dans les autres arguments optionnels. Par exemple :

COMMUTATOR = OPERATOR(mon_schema.===) ,
   

Notes

Section 37.14 fournit de plus amples informations.

Il n'est pas possible de spécifier la précédence lexicale d'un opérateur dans CREATE OPERATOR car le comportement de précédence de l'analyseur n'est pas modifiable. Voir Section 4.1.6 pour des détails sur la gestion de la précédence.

Les options obsolètes, SORT1, SORT2, LTCMP et GTCMP étaient utilisées auparavant pour spécifier les noms des opérateurs de tris associés avec un opérateur joignable par fusion (mergejoinable). Ceci n'est plus nécessaire car l'information sur les opérateurs associés est disponible en cherchant les familles d'opérateur B-tree. Si une des ces options est fournie, elle est ignorée mais configure implicitement MERGES à true.

DROP OPERATOR est utilisé pour supprimer les opérateurs utilisateur, ALTER OPERATOR pour les modifier.

Exemples

La commande suivante définit un nouvel opérateur, « area-equality », pour le type de données box :

CREATE OPERATOR === (
    LEFTARG = box,
    RIGHTARG = box,
    FUNCTION = area_equal_function,
    COMMUTATOR = ===,
    NEGATOR = !==,
    RESTRICT = area_restriction_function,
    JOIN = area_join_function,
    HASHES, MERGES
);
   

Compatibilité

CREATE OPERATOR est une extension PostgreSQL. Il n'existe pas d'opérateurs utilisateur dans le standard SQL.