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Voir aussi la Section 28.4, « Configuration des journaux de transaction » pour les détails concernant l'optimisation des WAL.
Si ce paramètre est activé, le serveur PostgreSQL™ tente de s'assurer que les mises à jour sont écrites physiquement sur le disque à l'aide d'appels système fsync() ou de méthodes équivalentes (voir wal_sync_method). Cela permet de s'assurer que le cluster de bases de données peut revenir à un état cohérent après une panne matérielle ou du système d'exploitation.
Toutefois, l'utilisation de fsync() a un impact sur les performances : lorsqu'une transaction est validée, PostgreSQL™ doit attendre que le système d'exploitation vide les WAL sur disque. Lorsque fsync est désactivé, le système d'exploitation gère seul la mise en tampons, l'ordonnancement et le report des écritures. Cela peut conduire à de meilleures performances. Cependant, en cas de panne système, le résultat des dernières transactions validées peut être en partie, voire complètement, perdu. Dans le pire des cas, une corruption irrécupérable des données peut survenir. (Un plantage du logiciel du serveur de bases de données lui-même ne représente pas ici un facteur de risque. Seule une panne système engendre un risque de corruption.)
Du fait des risques encourus, il n'existe pas de paramétrage universel pour fsync. Certains administrateurs désactivent en permanence fsync, alors que d'autres ne le désactivent que pour les chargements initiaux importants de données puisqu'il existe un point de redémarrage clairement défini si quelque chose se passe mal. D'autres laissent fsync en permanence activé. Par défaut, il est préférable d'activer fsync pour bénéficier d'une sécurité maximale. Si le système d'exploitation, le matériel et la compagnie d'électricité (ou la batterie de secours) sont dignes de confiance, on peut envisager de désactiver fsync.
Dans de nombreuses situations, désactiver synchronous_commit pour les transactions non critiques peut fournir une grande partie des performances de la désactivation de fsync, sans les risques associés de corruption de données.
Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande. Si ce paramètre est désactivé (off), il est intéressant de désactiver aussi full_page_writes.
Indique si la validation des transactions doit attendre l'écriture des enregistrements WAL avant que la commande ne renvoie une indication de « réussite » au client. La configuration par défaut, et la plus sûre, est on. Quand ce paramètre est désactivé (off), il peut exister un délai entre le moment où le succès est rapporté et le moment où la transaction est vraiment protégée d'un arrêt brutal du serveur. (Le délai maximum est de trois fois wal_writer_delay.) Contrairement à fsync, la configuration de ce paramètre à off n'implique aucun risque d'incohérence dans la base de données : un arrêt brutal peut résulter en quelques transactions récentes prétendument validées perdues malgré tout. Cependant, l'état de la base de données est identique à celui obtenu si les transactions avaient été correctement annulées. C'est pourquoi la désactivation de synchronous_commit est une alternative utile quand la performance est plus importante que la sûreté de la transaction. Pour plus de discussion, voir Section 28.3, « Validation asynchrone (Asynchronous Commit ».
Ce paramètre peut être changé à tout moment ; le comportement pour toute transaction est déterminé par la configuration en cours lors de la validation. Il est donc possible et utile d'avoir certaines validations validées en synchrone et d'autres en asynchrone. Par exemple, pour réaliser une validation asynchrone de transaction à plusieurs instructions avec une valeur par défaut inverse, on exécute l'instruction SET LOCAL synchronous_commit TO OFF dans la transaction.
Méthode utilisée pour forcer les mises à jour des WAL sur le disque. Si fsync est désactivé, alors ce paramètre est inapplicable, car les mises à jour ne sont pas du tout forcées. Les valeurs possibles sont :
open_datasync (écrit les fichiers WAL avec l'option O_DSYNC de open())
fdatasync (appelle fdatasync() à chaque validation)
fsync (appelle fsync() à chaque validation)
fsync_writethrough (appelle fsync() à chaque validation, forçant le mode write-through de tous les caches disque en écriture)
open_sync (écrit les fichiers WAL avec l'option O_SYNC de open())
Les options open_* utilisent aussi O_DIRECT s'il est disponible. Ces options ne sont pas toutes disponibles sur toutes les plateformes. La valeur par défaut est la première méthode de la liste ci-dessus supportée par la plateforme, sauf sur Linux où fdatasync est la valeur par défaut. La valeur par défaut n'est pas forcément idéale ; il peut être nécessaire de modifier cette configuration ou d'autres aspects de la configuration du système pour s'assurer d'avoir une configuration saine en cas de crash ou capable d'atteindre des performances optimales. Ces aspects sont discutés dans Section 28.1, « Fiabilité ». Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Quand ce paramètre est activé, le serveur écrit l'intégralité du contenu de chaque page disque dans les WAL lors de la première modification de cette page qui intervient après un point de vérification. C'est nécessaire car l'écriture d'une page lors d'un plantage du système d'exploitation peut n'être que partielle, ce qui conduit à une page sur disque qui contient un mélange d'anciennes et de nouvelles données. Les données de modification de niveau ligne stockées habituellement dans les WAL ne sont pas suffisantes pour restaurer complètement une telle page lors de la récupération qui suit la panne. Le stockage de l'image de la page complète garantit une restauration correcte de la page, mais au prix d'un accroissement de la quantité de données à écrire dans les WAL. (Parce que la relecture des WAL démarre toujours à un point de vérification, il suffit de faire cela lors de la première modification de chaque page survenant après un point de vérification. De ce fait, une façon de réduire le coût d'écriture de pages complètes consiste à augmenter le paramètre réglant les intervalles entre points de vérification.)
La désactivation de ce paramètre accélère les opérations normales, mais peut aboutir à la corruption de la base de données après une panne du système d'exploitation ou une coupure de courant. Les risques sont similaires à la désactivation de fsync, bien que moindres. Ce paramètre pourrait être désactivé sans risque si le matériel (contrôleur disque sur batterie, par exemple) ou le logiciel de gestion du système de fichiers (ReiserFS 4, par exemple) réduit le risque d'écritures partielles de pages à un niveau suffisamment bas.
La désactivation de ce paramètre n'affecte pas l'utilisation de l'archivage des WAL pour la récupération d'un instantané, aussi appelé PITR (voir Section 24.3, « Archivage continu et récupération d'un instantané (PITR) »).
Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande. Activé par défaut (on).
Quantité de mémoire utilisée en mémoire partagée pour les données WAL. La valeur par défaut est de 64 Ko. Ce paramètre nécessite uniquement d'être assez important pour contenir toutes les données WAL engendrées par une transaction typique, car les données sont écrites sur le disque à chaque validation de transaction. Ce paramètre ne peut être configuré qu'au lancement du serveur.
L'augmentation de ce paramètre peut conduire PostgreSQL™ à réclamer plus de tampons partagés System V que ne le permet la configuration par défaut du système d'exploitation. Voir la Section 17.4.1, « Mémoire partagée et sémaphore » pour les informations sur la façon d'ajuster ces paramètres, si nécessaire.
Indique le délai entre les tours d'activité pour l'enregistreur des WAL. À chaque tour, l'enregistreur place les WAL sur disque. Il s'endort ensuite pour wal_writer_delay millisecondes et recommence. La valeur par défaut est de 200 millisecondes (200ms). Pour de nombreux systèmes, la résolution réelle du sleep est de 10 millisecondes ; configurer wal_writer_delay à une valeur qui n'est pas un multiple de 10 a le même résultat que de le configurer au multiple de 10 immédiatement supérieur. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Délai entre l'enregistrement d'une validation dans le tampon WAL et le vidage du tampon sur le disque, en microsecondes. Un délai différent de zéro peut autoriser la validation de plusieurs transactions en un seul appel système fsync(), si la charge système est assez importante pour que des transactions supplémentaires soient prêtes dans l'intervalle donné. Mais le délai est perdu si aucune autre transaction n'est prête à être validée. De ce fait, le délai n'est traité que si, au minimun, commit_siblings autres transactions sont actives au moment où le processus serveur a écrit son enregistrement de validation. La valeur par défaut est zéro (pas de délai).
Nombre minimum de transactions concurrentes ouvertes en même temps nécessaires avant d'attendre le délai commit_delay. Une valeur plus importante rend plus probable le fait qu'au moins une autre transaction soit prête à valider pendant le délai. La valeur par défaut est de cinq transactions.
Nombre maximum de journaux de transaction entre deux points de vérification automatique des WAL (chaque segment fait normalement 16 Mo). La valeur par défaut est de trois segments. Augmenter ce paramètre peut accroitre le temps nécessaire à une récupération après un arrêt brutal. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Temps maximum entre deux points de vérification automatique des WAL, en secondes. La valeur par défaut est de cinq minutes. Augmenter ce paramètre peut accroitre le temps nécessaire à une récupération après un arrêt brutal. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Indique la longueur cible des points de vérification en fraction de l'interval des points de vérification. La valeur par défaut est 0.5. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Si deux points de vérification imposés par le remplissage des fichiers segment interviennent dans un délai plus court que celui indiqué par ce paramètre (ce qui laisse supposer qu'il faut augmenter la valeur du paramètre checkpoint_segments), un message est écrit dans le fichier de traces du serveur. Par défaut, 30 secondes. Une valeur nulle (0) désactive cet avertissement. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.
Quand archive_mode est activé, les segments WAL remplis peuvent être archivés en configurant archive_command. archive_mode et archive_command sont des variables séparées de façon à ce que archive_command puisse être modifiée sans quitter le mode d'archivage. Ce paramètre ne peut être configuré qu'au lancement du serveur.
Commande shell à exécuter pour archiver un segment terminé de la série des fichiers WAL. Tout %p dans la chaîne est remplacé par le chemin du fichier à archiver et tout %f par le seul nom du fichier. (Le chemin est relatif au répertoire de travail du serveur, c'est-à-dire le répertoire de données du cluster.) %% est utilisé pour intégrer un caractère % dans la commande. Pour plus d'informations, voir la Section 24.3.1, « Configurer l'archivage WAL ». Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande. Il est ignoré sauf si archive_mode a été activé au lancement du serveur. Si archive_command est une chaîne vide (la valeur par défaut) alors que archive_mode est activé, alors l'archivage des WAL est désactivé temporairement mais le serveur continue d'accumuler les fichiers WAL dans l'espoir qu'une commande lui soit rapidement proposée.
Il est important que la commande ne renvoie un code de sortie nul que si, et seulement si, elle réussit. Exemples :
archive_command = 'cp "%p" /mnt/server/archivedir/"%f"' archive_command = 'copy "%p" "C:\\server\\archivedir\\%f"' # Windows
Le archive_command n'est appelé que pour les segments WAL remplis. De ce fait, si le serveur n'engendre que peu de trafic WAL (ou qu'il y a des périodes de plus faible activité), il se peut qu'un long moment s'écoule entre la fin d'une transaction et son archivage certain. Pour limiter l'âge des données non encore archivées, archive_timeout peut être configuré pour forcer le serveur à basculer périodiquement sur un nouveau segment WAL. Lorsque ce paramètre est positif, le serveur bascule sur un nouveau segment à chaque fois que archive_timeout secondes se sont écoulées depuis le dernier changement de segment. Les fichiers archivés clos par anticipation suite à une bascule imposée sont toujours de la même taille que les fichiers complets. Il est donc déconseillé de configurer un temps très court pour archive_timeout -- cela va faire exploser la taille du stockage des archives. Un paramétrage d'archive_timeout de l'ordre de la minute est habituellement raisonnable. Ce paramètre ne peut être configuré que dans le fichier postgresql.conf ou indiqué sur la ligne de commande.