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Les types de données de PostgreSQL™ sont répartis en types de base, types composites, domaines et pseudo-types.
Les types de base sont ceux qui, comme int4, sont implantés sous le niveau du langage SQL (typiquement dans un langage de bas niveau comme le C). Ils correspondent généralement à ce que l'on appelle les types de données abstraits. PostgreSQL™ ne peut opérer sur de tels types qu'au moyen de fonctions utilisateur et n'en comprend le fonctionnement que dans la limite de la description qu'en a fait l'utilisateur. Les types de base sont divisés en types scalaires et types tableaux. Pour chaque type scalaire, un type tableau est automatiquement créé destiné à contenir des tableaux de taille variable de ce type scalaire.
Les types composites, ou types lignes, sont créés chaque fois qu'un utilisateur crée une table. Il est égalment possible de définir un type composite autonome sans table associée. Un type composite n'est qu'une simple liste de types de base avec des noms de champs associés. Une valeur de type composite est une ligne ou un enregistrement de valeurs de champ. L'utilisateur peut accéder à ces champs à partir de requêtes SQL. La Section 8.15, « Types composites » fournit de plus amples informations sur ces types.
Un domaine est fondé sur un type de base particulier. Il est, dans de nombreux cas, interchangeable avec ce type. Mais un domaine peut également posséder des contraintes qui restreignent ses valeurs à un sous-ensemble des valeurs autorisées pour le type de base.
Les domaines peuvent être créés à l'aide de la commande SQL CREATE DOMAIN. Leurs création et utilisation n'est pas l'objet de ce chapitre.
Il existe quelques « pseudo-types » pour des besoins particuliers. Les pseudo-types ne peuvent pas apparaître comme champs de table ou comme attributs de types composites, mais ils peuvent être utilisés pour déclarer les types des arguments et des résultats de fonctions. Dans le système de typage, ils fournissent un mécanisme d'identification des classes spéciales de fonctions. La Tableau 8.23, « Pseudo-Types » donne la liste des pseudo-types qui existent.
Quatre pseudo-types sont particulièrement intéressants : anyelement, anyarray, anynonarray et anyenum, collectivement appelés types polymorphes. Toute fonction déclarée utiliser ces types est dite fonction polymorphe. Une fonction polymorphe peut opérer sur de nombreux types de données différents, les types de données spécifiques étant déterminés par les types des données réellement passés lors d'un appel particulier de la fonction.
Les arguments et résultats polymorphes sont liés entre eux et sont résolus dans un type de données spécifique quand une requête faisant appel à une fonction polymorphe est analysée. Chaque occurrence (argument ou valeur de retour) déclarée comme anyelement peut prendre n'importe quel type réel de données mais, lors d'un appel de fonction donné, elles doivent toutes avoir le même type réel. Chaque occurrence déclarée comme anyarray peut prendre n'importe quel type de données tableau mais, de la même façon, elles doivent toutes être du même type. Si des occurrences sont déclarées comme anyarray et d'autres comme anyelement, le type réel de tableau des occurrences anyarray doit être un tableau dont les éléments sont du même type que ceux apparaissant dans les occurrences de type anyelement. anynonarray est traité de la même façon que anyelement mais ajoute une contrainte supplémentaire. Le type réel ne doit pas être un tableau. anyenum est traité de la même façon que anyelement mais ajoute une contrainte supplémentaire. Le type doit être un type enuméré.
Ainsi, quand plusieurs occurrences d'argument sont déclarées avec un type polymorphe, seules certaines combinaisons de types réels d'argument sont autorisées. Par exemple, une fonction déclarée comme foo(anyelement, anyelement) peut prendre comme arguments n'importe quelles valeurs à condition qu'elles soient du même type de données.
Quand la valeur renvoyée par une fonction est déclarée de type polymorphe, il doit exister au moins une occurrence d'argument également polymorphe, et le type réel de donnée passé comme argument détermine le type réel de résultat renvoyé lors de cet appel à la fonction. Par exemple, s'il n'existe pas déjà un mécanisme d'indexation d'éléments de tableau, on peut définir une fonction qui code ce mécanisme : indice(anyarray, integer) returns anyelement. La déclaration de fonction contraint le premier argument réel à être de type tableau et permet à l'analyseur d'inférer le type correct de résultat à partir du type réel du premier argument. Une fonction déclarée de cette façon f(anyarray) returns anyenum n'accepte que des tableaux contenant des valeurs de type enum.
anynonarray et anyenum ne représentent pas des variables de type séparé ; elles sont du même type que anyelement, mais avec une contrainte supplémentaire. Par exemple, déclarer une fonction f(anyelement, anyenum) est équivalent à la déclarer f(anyenum, anyenum) : les deux arguments réels doivent être du même type enum.
Une fonction variadic (c'est-à-dire une fonction acceptant un nombre variable d'arguments, comme dans Section 34.4.4, « Fonctions SQL avec un nombre variables d'arguments ») peut être polymorphique : cela se fait en déclarant son dernier paramètre VARIADIC anyarray. Pour s'assurer de la correspondance des arguments et déterminer le type de la valeur en retour, ce type de fonction se comporte de la même façon que si vous aviez écrit le nombre approprié de paramètres anynonarray.